Dans les îles des Comores, une initiative du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) cherche à faire la lumière sur le harcèlement au travail en formant 75 partenaires institutionnels. Sous la houlette d’Ibtissama Said Ahmed Elkabir du Pnud, la formation a ciblé les fondamentaux : sensibilisation, communication des procédures et soutien aux victimes. Elle souligne l’importance de la connaissance des droits pour combattre l’abus de pouvoir.
Pendant ce temps, Anli Ridhoi, secrétaire général adjoint du gouvernorat, attire l’attention sur un système judiciaire défaillant qui ralentit le traitement des plaintes, décourageant ainsi les victimes. La réticence à parler de violence sexuelle et d’abus est aussi alimentée par le tabou culturel, selon Faizla Abdallah Saïd de la direction régionale de la santé.
Fatima Bacar, à la tête du service d’écoute de Hombo, souligne l’urgence de la prise de parole et de la reconnaissance des problèmes pour mieux les combattre. Elle préconise l’intégration de la discussion sur la violence dans les réunions institutionnelles et un soutien accru aux victimes.
La formation du Pnud et les appels à l’action montrent un besoin pressant de changement dans la reconnaissance et le traitement du harcèlement au travail aux Comores. C’est dans la connaissance et la parole que résident les premiers pas vers la résolution de cette problématique sociétale.
ANTUF Chaharane
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