L’affaire fait grand bruit dans les rues de Moroni et soulève de nombreuses interrogations sur le fonctionnement de notre système judiciaire et sécuritaire. Abderrahmane Mourad, soupçonné de trafic de drogue dure, s’est évadé dans la nuit du samedi 26 juillet alors qu’il était hospitalisé au service de santé militaire de Moroni. Depuis, il demeure introuvable.
Comment un détenu, présenté comme dangereux, a-t-il pu fausser compagnie à ses gardiens dans un établissement placé sous surveillance militaire ? Pire encore : selon plusieurs sources proches de l’enquête, le fugitif aurait réussi à quitter les Comores le soir même, à bord d’un vol de la compagnie Kenya Airways, direction la France.
Si ces informations se confirment, l’affaire prend une tournure d’autant plus inquiétante. A-t-il utilisé son passeport personnel ? Était-il en possession de ses documents de voyage alors qu’il était en détention ? Comment a-t-il pu franchir les contrôles à l’aéroport sans être inquiété, alors que son évasion venait à peine d’être constatée ?
Les enquêteurs s’interrogent désormais sur une possible aide logistique depuis l’intérieur même des services de sécurité ou de santé. Le laxisme dont semble avoir bénéficié Abderrahmane Mourad laisse planer le doute : l’évasion était-elle planifiée depuis des semaines ? Était-il réellement surveillé à l’hôpital ?
Et surtout, une question demeure : qui l’a aidé ? Un réseau de complices, actifs au sein des institutions ou en dehors, a-t-il facilité sa fuite et son exfiltration du territoire ?
La Gendarmerie nationale a publié un avis de recherche dès le dimanche 27 juillet, mais l’homme pourrait déjà être hors de portée. Son arrivée en France, évoquée par plusieurs sources, complique davantage la traque. Les autorités françaises ont-elles été saisies ? Une demande d’extradition est-elle envisagée ?
IBM
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