La prison de Moroni, est de nouveau le théâtre d’un événement alarmant : une évasion massive survenue le jeudi 11 avril dernier. Cette évasion, qui s’est déroulée en plein jour de l’Aïd, a été décrite comme une opération remarquablement rapide et coordonnée, mettant en lumière les failles sécuritaires de l’établissement pénitentiaire.
Selon les informations fournies par le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, l’incident a débuté lorsque l’un des gardiens a tenté d’effectuer sa ronde habituelle dans la zone B de la prison. Ce gardien a été rapidement submergé et neutralisé par un détenu, identifié comme étant le soldat de l’armée nationale impliqué dans la mort tragique du jeune supporter de l’équipe comorienne de football, Fahad Moindze, en novembre dernier.
Dans le chaos qui a suivi, un deuxième gardien, intervenant pour prêter main-forte à son collègue, s’est retrouvé confronté à un groupe de détenus. Malheureusement, les deux gardiens ont été submergés, permettant aux prisonniers de forcer la porte principale et de s’échapper. « L’évasion a eu lieu aux alentours de 7 heures du matin ce jeudi », a précisé le procureur, soulignant que « tous les détenus ont été identifiés » et font désormais l’objet d’une intense traque.
Ce qui rend cette évasion encore plus préoccupante, c’est la nature des crimes pour lesquels bon nombre de ces fugitifs étaient incarcérés. Sur les 37 détenus en fuite, pas moins de 17 étaient impliqués dans des affaires d’agression sexuelle aggravée, suscitant une indignation généralisée et une profonde inquiétude au sein de la population.
IBM
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