Les élections présidentielles de 2024 aux Comores restent marquées par d’intenses tensions et controverses. Des accusations de fraude ont émergé dès le début du processus électoral, avec des vidéos sur Internet montrant des irrégularités dans le remplissage des urnes. L’intervention militaire pour stopper le vote et le déplacement inopiné de bureaux de vote ont exacerbé la méfiance.
Ces incidents, documentés et diffusés sur Internet, soulèvent des questions sur le contrôle exercé par les candidats au pouvoir sur les organes électoraux. La nuit du premier tour a vu les candidats de l’opposition en tête selon les estimations des réseaux sociaux, défiant les attentes du camp au pouvoir.
Le camp du pouvoir a répondu par une offensive médiatique, affirmant avoir remporté l’élection au premier tour, en contradiction avec les analyses politiques et les estimations issues des bureaux de vote.
Le 15 janvier, la tension a monté avec l’attente des résultats officiels. Après une longue attente infructueuse, les résultats des gouverneurs à Anjouan ont été annoncés, favorisant le parti au pouvoir. Cette tactique a été perçue comme un moyen de tester la réaction publique avant de proclamer une victoire potentiellement contestée pour le présidentiel.
Actuellement, une théorie circule mais reste non vérifiée : la possibilité d’une manipulation des résultats en faveur du pouvoir en place. Le pays attend avec impatience les résultats officiels des présidentielles, que la CENI a promis pour aujourd’hui, le 16 janvier.
Cet événement est crucial non seulement pour l’avenir politique des Comores, mais aussi pour l’intégrité de son processus démocratique. Les citoyens et observateurs internationaux attendent de voir si les résultats refléteront la volonté réelle du peuple comorien ou s’ils seront le fruit d’une manœuvre politique controversée.
ANTUF Chaharane
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