Dans un étonnant silence diplomatique, l’Union Européenne et la France ont omis de féliciter Azali Assoumani, déclaré réélu par la Cour suprême comorienne dès le premier tour. Cette omission soulève des questions quant à la position politique de ces puissances occidentales et alimente les spéculations sur une possible réévaluation de leur politique envers les Comores.
Le mouvement des agriculteurs en France n’a pas éclipsé la distance entre Paris et Moroni, où le président Azali Assoumani a été réélu sans les félicitations habituelles de la France et de l’UE. Un contraste saisissant avec la présidentielle de 2019, où les félicitations étaient promptes malgré les irrégularités soulignées par l’Union Africaine.
Le mutisme prolongé de Paris et de l’UE suggère une méfiance envers la victoire d’Azali, comme l’affirme Daoud Halifa, soutien de Bourhane Hamidou. Les doutes sur la sincérité des résultats, exprimés dans le communiqué post-électoral, ajoutent une dimension critique à cette attitude, selon Mohamed Daoudou, ancien ministre et candidat à la présidentielle.
Le député français Sébastien Delogu appelle ouvertement à ne pas reconnaître les résultats, tandis que seule l’Italie au sein de l’UE a félicité Azali Assoumani. Ce silence diplomatique pourrait résulter d’un réexamen de la politique occidentale envers les Comores, souligne Daoud Halifa, mettant en avant la conscience des représentants diplomatiques face à des résultats douteux.
L’absence de la caution morale fournie par les félicitations occidentales pourrait être significative pour le régime d’Azali Assoumani, mais le peuple comorien, quant à lui, reste le véritable juge de ces événements historiques. En attendant, les regards restent tournés vers Paris et Bruxelles, cherchant à comprendre le message derrière le silence diplomatique.
IBM
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