Dans une journée électorale marquée par la tension, les cinq candidats de l’opposition aux Comores ont uni leurs voix pour dénoncer des irrégularités et des bourrages d’urnes sur l’ensemble des trois îles, remettant en question la légitimité du scrutin du 14 janvier 2024.
Lors d’une conférence de presse commune vers 16 heures, Mouigni Baraka, candidat à la présidentielle, a vivement réagi, déclarant : « Il n’y a pas eu d’élections aux Comores ce 14 janvier. » Il a souligné des débuts tardifs dans certains endroits, alléguant que les forces armées avaient saisi les urnes dans plusieurs localités et les avaient transportées vers les casernes de la gendarmerie dès 13 heures.
Baraka a accusé le président Azali de reproduire les actes de 2019, malgré son rôle à la tête de l’Union Africaine. « Les Comoriens n’ont pas eu le droit d’élire le président de leur choix », a-t-il regretté, pointant du doigt des caisses bourrées et une utilisation généralisée des procurations.
En réponse, Houmed Msaidie, directeur de campagne de la mouvance présidentielle, a rejeté ces allégations, qualifiant le bourrage des urnes de rhétorique opposante. « Certains d’entre eux étaient incapables de fournir des mandataires dans les bureaux de vote. Ils ont déclaré forfait dès le départ », a-t-il affirmé. Msaidie a insisté sur la force de la mouvance présidentielle, dénonçant l’esprit complotiste de l’opposition.
IBM
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