Éducation : silence, on coule !

L’éducation nationale s’écroule. Pour endiguer cette crise, le gouvernement doit annoncer un effort conséquent.

Le navire université en train de couler et l’amiral aux commandes semble être aux abonnés absents. Samedi 09 novembre, dans une assemblée générale extraordinaire tenue par le syndicat des enseignants de l’université des comores, sont appelés à observer 72h de grève pour « sauver l’ université ». Malgré la bonne volonté du syndicat des enseignants de l’université des comores. Ils sont obligés de déclencher une grève illimitée à compte de ce jeudi 28 novembre délai de rigueur. Ce rassemblement quasi inédit montre à quel point la situation est critique et que des mesures urgentes s’imposent sans délai.

Ce système s’écroule et le gouvernement n’est pas en mesure de trouver une solution adéquate et pérenne. L’éducation craque de partout, et il ne s’agit plus seulement de l’université ou de l’arrêt des cours de 72h , qui a débuté ce jeudi 14 novembre, et touche aujourd’hui l’ensemble des structures scolaires publiques.

Et c’est son fonctionnement qui est gravement en péril. Cette crise est notamment due aux promesses non tenues par le gouvernement et le mépris affiché par ce dernier envers l’éducation des enfants comoriens. Selon le syndicat des enseignants de l’université, qui met en cause « la non organisation des élections du président et les chefs des composantes ». Les signes de ce malaise s’accumulent. Le syndicat des enseignants secondaire qui qui n’avaient pas respecté le calendrier de la rentrée, faute de promesses non tenues par le gouvernement. Crise dans l’enseignement public : « Chaque jour, j’ai des enseignants qui craquent et qui pleurent » S’articulant autour du plan comores émergent et de la conférence des partenaires au développement des comores, dotées de plus 1 milliard d’euros sur la période 2019-2030, il va dans le bon sens, mais il ne répond pas aux attentes des enseignants en général.

Le ministre de l’éducation nationale, qui ne connaît pas bien les conditions difficiles des enseignants qui a tenu des propos choquants en disant :<< recruter des enseignants étrangers à la place des Comoriens>>, ne semble pas avoir pris conscience de l’ampleur de la crise et de la vigueur de la contestation. Le syndicat des enseignants de l’université demande : « un prélèvement d’un taxe pour assurer le bon fonctionnement de l’université » L’éducation doit être au cœur des préoccupations urgentes auprès du gouvernement. Le gouvernement, qui veut éviter à tout prix la négociation et les doléances légitimes de l’ensemble des syndicats de l’éducation, une conjonction des luttes, doit annoncer au plus vite un effort conséquent. À moins de laisser couler l’enseignement.Quand est ce que les responsables gouvernementale vont prendre les revendications des enseignants au sérieux ?

Par Said Ali Adili