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Droit de réponse de SMS qu’Alwatwan a refusé de publier


Dans son n°4772 du 29 septembre dernier, Alwatan a publié une interview faite avec M. Mohamed J.Abbas, au sujet de l’organisation des prochaines élections présidentielles et gubernatoriales.Etant cité nommément, je voudrais pouvoir user du droit de réponse sans pour autant exiger une équivalence.En effet, se référant à des propos que j’ai tenu lors d’une conférence de presse de la Représentation à
l’International du Front Commun Élargi, M. J.Abbas me prête l’idée saugrenue selon laquelle j’aurais souhaité que la dictature se prolonge jusqu’à 10 ans. N’est-ce pas risible, une telle accusation envers une personne qui a choisi de sortir de la plus haute représentation diplomatique du pays et vivre en exil pour s’opposer à la mascarade des présidentielles anticipées de 2019 et la répression généralisée
et banalisée qui s’en est suivie ?
Toujours est-il qu’étant convaincu dès le départ de m’engager dans une Résistance Populaire Prolongée (pour un idéal de libération et non la quête d’un pouvoir évanescent, je persiste à affirmer que l’on ne saurait conclure à un échec des oppositions sous prétexte que le pays ne s’est pas débarrassé de l’autocratie le temps d’un mandat qu’elles considèrent comme illégal dans son processus et illégitime
depuis le 26 mai 2021. J’ai effectivement relevé qu’en ce monde et malheureusement, les expériences historiques montrent, que de tels régimes ne s’éliminent pas aussi facilement en moins d’une décennie,
à l’exception (pour les Comores) du cas de l’expérience révolutionnaire d’Al-marhum Ali Soilihi renversé par la bande à Denard.
A propos de mercenariat international, M. J.Abbas me permettrait donc de rappeler que, hélas, c’est la même bande criminelle qui assassina (après tortures) al-marhum Ahmed Abdallah dont il était l’attaché de presse.  L’exercice de la répression par ces « chiens de guerre » contre les opposants et les défenseurs des libertés publiques et citoyennes, en particulier le Front Démocratique dura alors plus d’une décennie.
Il me permettrait aussi de juste noter pour l’anecdote qu’entre amis d’enfance devenus hommes de médias, nous avions une fois « croisé le fer » ou plutôt user de la «guerre de la salive » chère à notre président « assassiné par les siens » (pour reprendre le titre du journal l’Archipel au lendemain de ce triste et tragique évènement qui mit fin au pouvoir, à peine un mois après un référendum de révision
constitutionnelle). Je suppose que nos collègues d’Alwatan de cette période monopolistique doivent certainement se souvenir qu’il avait fallu batailler dur et même menacer de retirer l’article intitulé « une étoile s’est éteinte » à l’occasion du décès le 5 mars 1988 d’al-marhum Saïd Omar Abdallah
Mwinyi-Baraka, parce que la communication présidentielle voulait privilégier à la Une du journal une réception organisée à Beit-Salam en l’honneur de la Journée Internationale de la femme, le 8 mars.

Un compromis «photographique » a dû être trouvé, sachant que le média d’Etat était encore hebdomadaire.Dans la même optique de cette clarification sur la problématique de la durée d’un pouvoir issu d’une élection qui vire à l’autocratie, je suis au regret de devoir noter enfin que c’est ce même recours au
mercenariat international notamment français, qui mit fin à la présidence d’al-marhum Saïd Mohamed Djohar, lorsque les clans familiaux, se disputant une gouvernance devenue pour le moins erratique, montrèrent des signes de vouloir se pérenniser.

Ceci étant, je ne peux qu’exprimer une satisfaction à la lecture de l’interview, en apprenant que ce qu’on appelle « FCÉ-pro-élections » compte se donner un autre nom, pour ne plus entretenir une confusion qui n’a pas lieu d’être. Tout comme, il ne rimerait à rien d’alimenter davantage une quelconque polémique inutile sur les choix des uns et des autres. Libre à M. J.Abbas de continuer une
correspondance épistolaire avec un « vif plaisir » adressée au Ministre de l’Intérieur et d’avoir
« confiance au ministère » dans ce combat commun contre un pouvoir habitué à des élections tronquées.Si tous les chemins mènent à Rome, pourvu que nous puissions parvenir, plutôt et autant que possible, au respect de la souveraineté populaire de manière inclusive, transparente et démocratique. Pour mabpart, j’ai toujours cru que la liberté est une beauté immuable qui ne se donne jamais mais se conquiert toujours.

Autant conclure qu’a l’heure où le monde républicain et, plus particulièrement en Afrique, se mobilise contre toutes formes de tripatouillages notamment pour un 3e mandat, j’ose espérer que dans cette démarche, mon ami ne manquerait pas d’intégrer la liberté publique et constitutionnelle d’expression et de manifestations de toutes et tous, incluant celles et ceux qui voudraient s’opposer à l’organisation d’une énième mascarade pour un énième mandat. Il en va du présent et du devenir, non pas de tel ou tel prétendant à un fauteuil mais de la stabilité d’un pays, de la réconciliation d’une nation et de la
bonne Gouvernance d’un peuple tant meurtris, malgré tant de potentiels en ressources naturelles et humaines.Paix aux âmes des justes et des martyrs. InshaAllah, qu’en ce mois béni de la sainte naissance du
Prophète (saw), Le Miséricordieux veuille bien accorder Sa Guidance pour nos si belles iles de la lunesi souvent plongées dans les ténèbres. Amine
SOILIH Mohamed Soilih
Ancien Ambassadeur auprès des NU et des USA

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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