Après la fermeté promise par le gouvernement hier sur les évènements de mardi au palais de justice de Mutsamudu, la gendarmerie aurait tenté d’interpeller en fin de matinée de ce jeudi, Anli Ahamadi, le frère de Nema à Domoni. Il est soupçonné d’être l’un des meneurs de l’exécution populaire de Branda. Selon une source Comores-infos, Anli aussitôt interpellé, la ville de Domoni s’est mobilisée pour s’interposer à cette interpellation et la gendarmerie s’est rétractée.
A Mutsamudu, c’est aussi la psychose. Des éventuelles interpellations d’autres activistes identifiés font leur chemin et la ville vit sur le poids de cette autre terreur cette fois celle de la loi qui doit faire la lumière sur la responsabilité de chacun dans cette affaire.
Sous le sceau de l’anonymat, un de ses jeunes qui dit avoir était été cité à la gendarmerie, la peur au ventre explique : « j’espère que tous les responsables qui ont fauté dans cette affaire seront aussi interpellés. A commencer par les magistrats et les forces de l’ordre qui savaient que la population ne se laisserait pas faire d’un simulacre de procès comme cela s’est toujours avéré dans des pareils cas. Il ne faut pas que la justice profite de se servir des plus faibles comme des boucs émissaires. »
Ce soir nous avons à mainte reprise tentée d’entrer en contact avec des officiels sur l’évolution de l’enquête mais en vain.
A l’heure où nous bouclions ce papier à 21h00, la capitale de l’île Mutsamudu est bouclée par les forces de l’ordre. Une opération de contrôle d’identité et dispersion des attroupements est entrée en vigueur. Les rues sont désertées et la grande place de M’roni s’est vidée.
KAY, journaliste et reporteur Comores infos
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