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Discours du Président Azali à l’occasion de la restitution des travaux sur

« Discours de Son Excellence Monsieur AZALI Assoumani, Président de l’Union des Comores
à l’occasion de la restitution des travaux sur
«Optimisation du financement de l’Economie »
Retaj, le 13/02/2018

Honorable assistance,
Monsieur l’ambassadeur, du Royaume d’Arabie Saoudite, doyen du corps diplomatique, votre présence ici à ce séminaire témoigne sans doute de la volonté de l’Arabie Saoudite notre pays dans le secteur bancaire.

C’est pour moi un réel plaisir de me retrouver aujourd’hui parmi vous, acteurs du développement.

Je tiens à féliciter la Banque Centrale des Comores, pour cette excellente présentation qui résume la problématique du financement de notre économie par le secteur bancaire.

L’initiative de mener une concertation tripartite entre les Banques, le secteur privé et la justice est très encourageante.

Cette démarche facilitera notre choix en tant que décideurs politiques, / pour une meilleure mobilisation des ressources de financement de l’économie / et pour une réduction du risque bancaire / en vue de disposer de plus de crédits et encore moins chers.

Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis de constater qu’aujourd’hui, nous comptabilisons onze établissements bancaires et financiers de micros finance, / grâce à la politique d’ouverture du secteur bancaire que nous avons mis en place en 2004, / quand le paysage bancaire comorien était composé d’une seule banque commerciale/ et d’une seule banque de développement.

Je constate que depuis, le financement bancaire a été multiplié par 8, passant de 10 milliards de Fc en 2005 à 80 milliards aujourd’hui.

Comme je l’ai toujours souligné dans mes propos, / le développement de notre pays dépendra de l’état de santé de notre secteur privé et de nos institutions bancaires.

On ne peut pas parler de croissance économique forte, sans un secteur privé fort et un secteur bancaire dynamique, capable de financer l’économie.

Mesdames et Messieurs,

J’ai pris l’initiative de mettre le pays sur la voie de l’émergence d’ici l’horizon 2030.

Cela signifie que le volume actuel de financement bancaire doit être multiplié.

Pour ce faire, il y a lieu d’abord de remédier aux maux qui rongent aujourd’hui le financement du secteur privé par les banques.

Depuis plusieurs années, nous assistons à une dégradation de plus en plus aggravée des relations financières entre les institutions bancaires et le secteur privé.

Une situation de méfiance inquiétante qui pousse les banques à limiter leurs crédits et à garder leurs liquidités hors du circuit économique.

On parle aujourd’hui de plusieurs dizaines de milliards de FC qui « dorment » dans les Banques pendant que des milliers de demandeurs de crédits sont dans le besoin.

Les économistes que vous êtes, savez pertinemment, que de l’argent qui ne circule pas, est une perte non seulement pour l’économie mais aussi pour les banques dépositaires de cette liquidité.

Honorable assistance,

Le sujet de financement de l’économie par les banques, m’intéresse au plus haut point mais je dispose d’une journée trop courte, pour en parler.

Je souhaite ainsi qu’une autre occasion nous soit offerte pour en débattre, d’une façon très appronfondie.

Toutefois, ayant suivi avec grand intérêt le film et les conclusions de la présentation du Gouverneur de la BCC, je voudrais conclure par un appel à la Banque Centrale pour qu’elle soit plus proactive dans la conduite de la politique monétaire.

A l’instar des pays de la Zone Franc de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale qui, tout en appartenant dans la même zone que nous, nous devons aller vers des taux de croissance économiques plus élevés.

Je demande également au Ministère des Finances, de renforcer davantage le cadre de concertation / entre le secteur privé et le secteur public / en y incluant le secteur bancaire.
Je demande aussi au ministère de la justice de se considérer un grand accompagnateur de ce deal.

Nous allons étudier ces propositions mes propositions faites aujourd’hui, issues de la concertation entre les banques et le secteur privé, pour résoudre les problèmes des créances douteuses et prendre les mesures adéquates.

Enfin, je me réjouis de la place accordée dans cette réflexion sur l’émergence d’un nouveau secteur privé à travers la mobilisation de nouvelles ressources intérieures et extérieures de financement.
Comme vous le savez, je prends congé ce soir. Mais rassurez-vous, ce n’est qu’un congé, je reviendrai pour élargir les discussions sur la construction de notre pays.

Avant de clore mon propos, je remercie l’ensemble des acteurs du secteur privé et des institutions financières pour ce travail remarquable et je vous souhaite un bon succès dans vos activités.

Je vous remercie. »

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