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Discours d’Azali au sommet Russie-Afrique

Projet de discours de SEM AZALI Assoumani, à l’occasion du Sommet de Sotchi 2019 du Forum sur la Coopération russo-africaine

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24 octobre 2019

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Monsieur le Président,

Honorable Assistance,

Mesdames et Messieurs.

Je voudrais, au nom du peuple comorien, de ma délégation et en mon nom propre, adresser mes sincères remerciements à SEM Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, à son Gouvernement et au peuple frère et ami de la Fédération de Russie, pour l’initiative de ce Sommet et pour l’accueil particulièrement chaleureux et fraternel, réservé à la délégation de mon pays, depuis notre arrivée, dans la belle et généreuse ville de Sotchi.

Mesdames et Messieurs,

L’ancien Président français, le regretté Jacques CHIRAC, paix à son âme, le disait déjà, avec des mots forts et justes, lors du Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, je cite : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs !».

Cette interpellation, de responsabilité, de bon sens et de sagesse, vieille de 17 ans, reste encore, aujourd’hui plus qu’hier, d’actualité.

Mesdames et Messieurs,

Un sursaut planétaire s’impose car il n’est pas possible de construire sur du sable mouvant et sur des terres qui s’écroulent, à cause de nos agissements et de nos démissions collectives.

Au nom de mon pays, l’Union des Comores, Petit Pays Insulaire Africain en Développement, je salue l’initiative de ce Sommet de Sotchi, le premier Sommet Russie-Afrique, deux grands espaces géographiques qui, ensemble, peuvent beaucoup faire, en faisant bouger les lignes de l’intolérance sanglante, pour un monde plus équitable, juste et prospère.

Ce Forum économique doit offrir à nos deux espaces, l’opportunité de construire une relation de confiance, étape essentielle pour asseoir une coopération dynamique et fructueuse entre la Russie et notre continent africain, qui partagent des valeurs humanistes et de progrès.

C’est en additionnant la somme de nos contributions respectives, en ressources, en savoirs et connaissances ; en expériences et en expertises, que nous dégagerons une vision commune de développement qui fera jaillir un nouvel ordre international, à la place du désordre international qui caractérise notre monde.

Un nouvel ordre international, à plusieurs égards illusoire, s’il fait une impasse sur le multilatéralisme, moteur central de tous les équilibres, écologique, économique, de sûreté et de sécurité, pour un monde apaisé ; un monde de paix et de stabilité pour que naisse, enfin, ce nouveau monde de prospérité tant attendu.

Que l’on soit un grand pays ou un petit pays, nous avons tous droit à la vie. Une vie de dignité, de tolérance, d’entraide et de partage pour nous et les générations futures. C’est le prix à payer pour un monde de paix et de stabilité !

Or, l’Afrique, notre continent, pourtant riche en ressources, reste le continent qui paie le plus lourd tribut dans le lot des tragédies humanitaires et planétaires de notre époque : sous-développement chronique, dérèglement climatique qui poussent nos populations à l’exode vers les pays riches et développés où, si elles y parviennent saines et sauves, sont de plus en plus considérées comme les boucs-émissaires de tous les maux.

En hissant le partenariat économique, entre la Fédération de Russie et notre continent, à un niveau stratégique, nous relancerons, d’un jour nouveau, le multilatéralisme, en signifiant aux adeptes de l’unilatéralisme que le monde étant pluriel, les réponses aux maux qui le rongent ne peuvent qu’être plurielles, chaque pays pouvant apporter son apport et sa contribution, modestes, soient-ils, pour la survie de notre maison commune, notre planète-Terre.

Le rôle de notre pays hôte, la Russie, puissance mondiale incontestable, reste crucial dans l’arbitrage de ces nécessaires équilibres. Je voudrais ici saluer le retour remarquable et l’engagement positif de la Fédération de Russie, dans la recherche de solutions justes et équitables pour éteindre les feux de la haine et de l’intolérance, en accompagnant le développement économique de nos pays.

Car, il n’est plus tolérable que le droit de la force prenne le dessus sur le droit international et le dialogue, seuls instruments acceptables pour régler et réguler les tensions et les conflits qui embrasent beaucoup de pays de par le monde.

L’Union des Comores, mon pays, à l’instar des Petits Pays Insulaires en développement, pour lesquels, je voudrais me faire ici le porte-parole, doivent bénéficier d’un traitement particulier, parce que les plus exposés aux menaces de tout genre, à cause de leur fragilité structurelle.

Dans la coopération à établir entre la Fédération de Russie et le continent africain, partenariat qui ne peut que renforcer et consolider, par voie de conséquence, la coopération sud sud, il nous faut un engagement sans faille de part et d’autre, car comme l’a si bien dit l’éminent et illustre Gandhi, entre le possible et l’impossible il y a la détermination.

Soyons tous déterminés à faire de la coopération entre la Russie et notre continent un modèle d’engagement et de réussite.

Mon pays, l’Union des Comores, engagé sur la voie du redressement, déterminé à devenir un pays émergent à l’horizon 2030, nourrit beaucoup d’espérance dans ce partenariat Russie-Afrique. C’est pourquoi, vous me permettrez de vous inviter tous à la Conférence de bailleurs de fonds qui se tiendra à Paris en décembre 2019, en vue de mobiliser les financements du plan émergence.

A la Fédération de Russie, je formule mon souhait de la voir jouer un rôle de leadership dans la mobilisation des partenaires et investisseurs au bénéfice de l’Union des Comores, dans la perspective de cette table ronde dédiée au développement de mon pays.

Spassiba, za vnimanya !

Je vous remercie.

Source: Beit-Salam

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3 commentaires sur Discours d’Azali au sommet Russie-Afrique

  1. Ce que nous fait étonnant quand monsieur le Président est à l’ extérieur des Comores , il parle , la paix, stabilité,sécurité ,et pourtant c’est faux, il voudra rester jusqu’ à 2030 sans consulter aux ANJOUANAIS ET DE MOHELIEN est- ce que est une chose possible??? alors monsieur le président notre contrat ça sera 2021, quittez lentement le POUVOIR AVEC BAIT SALAMA? mais les Comores à nous tous!!!!

  2. Le monde entier est témoin du drame humain qui se produit au sein de l’archipel des Comores.

    Le criminel notoire azali assoumani Mugabe tue sans hésitation son peuple. Et le monde entier reste impuissant face à une dictature insupportable.

    Cette dictature commence par les deniers publics. La famille du dictateur azali assoumani Mugabe s’empare des sociétés d’État, des hautes fonctions, notamment au sein de l’armée où son fils Loukman prends en otage le Camp de kadaani. L’armée est infiltrée par des milices de Mitsoudje et une partie des individus de Moroni.

    Par ailleurs, les prisonniers politiques sont mis en prison arbitrairement. Les journalistes sont contraints de fermer leurs bouches. Tout cela se déroule bien sous les yeux de la communauté internationale. Quand est ce que le droit préventif sera utilisé?

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