C’est une histoire de papier français incroyable qui a profondément affecté la rédaction de CI. Il y a environ 9 mois, Amina* et Akim* se sont mariés à Paris, une histoire d’amour. Amina, dans la vingtaine, charmante et jolie, mais sans papiers, a épousé Akim, un citoyen français originaire d’un village comorien situé au Nord-Est de l’île de Grande Comore (Ngazidja).
Amina s’était engagée à ne pas sortir avec son futur mari avant le mariage, et après quelques mois pour faire connaissance, tout semblait parfait. Quelques mois après le mariage halal, Amina a eu une surprise désagréable. Elle est tombée enceinte et a découvert qu’Akim ne divorcerait pas de sa sœur, que lui-même avait épousée pour la faire venir en France, une pratique courante dans les villages.
« Le problème aujourd’hui, c’est que la sœur d’Akim ne veut pas divorcer de mon mari pour continuer à bénéficier des prestations de la CAF. Elle a déjà trois enfants et envisage d’en avoir un quatrième, et elle souhaite que ce nouvel enfant ait la nationalité française, comme les trois autres », explique Amina.
« Mon mari et moi, nous nous sommes uniquement mariés religieusement. Cette situation complique ma vie pour obtenir des papiers en règle et les aides auxquelles mon enfant a droit », poursuit Amina. « J’aime mon mari, mais il est sous la pression de sa famille et refuse de divorcer, même si sa sœur a désormais une carte de séjour de 10 ans et qu’ils ont trois enfants, bien que leur mariage ait été religieux. »
« Je suis enceinte, et cette situation me perturbe, d’autant plus que l’accouchement est prévu dans quelques mois. Nous vivons dans un petit studio, car mon mari a cédé la maison qu’il avait obtenue grâce à son travail à sa sœur », confie Amina. « Je pense sérieusement à demander le divorce et à partir, car il est inutile de rester. Il ne veut pas m’écouter, même si c’est dans l’intérêt de notre couple et de notre enfant », conclut-elle.
*Les prénoms ont été modifiés, et le village n’est pas mentionné pour éviter toute stigmatisation ou critique.
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