Au Comores, la récente fermeture d’une église malgache à Malouzini, un quartier de Moroni, par la police municipale d’Ikoni, a suscité une vive controverse. Les autorités locales avaient justifié cette action en évoquant le caractère clandestin de l’église et l’absence d’autorisations officielles. Cependant, le ministre de l’Intérieur, Fakri Mradabi, a ordonné la réouverture de l’église, qualifiant la fermeture d’illégale et dénonçant un abus de pouvoir. Il a réaffirmé l’engagement du pays envers la liberté religieuse, conformément aux chartes internationales et aux traditions de tolérance.
Cette décision a suscité une réaction véhémente de la part des religieux comoriens. Lors d’une conférence de presse, ils ont exprimé leur ferme opposition, arguant que l’expansion de nouvelles églises représente une menace pour l’islam aux Comores. Selon eux, la mission catholique à Moroni est suffisante pour la communauté chrétienne, et l’ouverture de nouveaux lieux de culte chrétiens pourrait mettre en péril la tradition islamique du pays. Les oulémas ont averti qu’ils prendraient des mesures pour fermer ces nouvelles églises si les autorités ne réagissaient pas, soulignant que les Comores sont un pays islamique, comme l’affirme leur constitution nationale.
ANTUF Chaharane
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