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Des Comoriens déclarés morts repérés dans une prison en Libye

Plus d’une trentaine de compatriotes que les proches
avaient cru morts pourraient être en vie dans une prison de Libye. Le
collectif des victimes appuyé par l’organisation internationale de la
migration (OIM) fait pression aux autorités comoriennes pour qu’elles
agissent.

Lueur d’espoir pour les proches de ces
compatriotes portés disparus depuis plusieurs années en voulant se
rendre en Europe. L’association Wumodja Wa Ngazidja pourrait en effet apporter l’euphorie à plusieurs familles « endeuillées ». L’association
vient d’annoncer aux proches des portés disparus que ces derniers « sont encore en vie », détenus dans la prison Aza Wazad dans la région de
Zawara en Libye. Accompagnée par les familles des victimes, Wumodja Wa Ngazidja a rencontré hier dans la journée des représentants du ministère des affaires étrangères et de l’OIM.

Le but de la rencontre était de voir les voies et moyens d’aboutir à
la libération de ces détenus via une solution diplomatique entre les
Comores et la Libye, un pays déchiré en lambeaux depuis la mort de
Kadhafi en 2011, et dont une grande partie du territoire est sous le
contrôle des rebelles. Une situation qui pourrait compliquer les
manœuvres, si Moroni décidait de prendre le problème à bras-le-corps.

En tout cas une rencontre a eu lieu hier lundi dans la matinée aux
Affaires étrangères entre le collectif des victimes, un représentant
dudit ministère et un autre de l’OIM. C’est sur ce dernier que repose
l’espoir du collectif. « Nous avons exposé nos doléances au représentant
de l’OIM, il a répondu qu’il a pris note et qu’il va poursuivre le
dossier tout en soulignant les difficultés auxquelles pourraient se
heurter les démarches à cause justement des conflits qui sévissent le
sol libyen », nous a indiqué le président de Wumodja Wa Ngazidja, Salim Abdou.

Pendant la rencontre, les familles éplorées ont remis des photos des
portés disparus au représentant de l’OIM, de quoi faciliter leur
identification. Par ailleurs, l’OIM ne garantit rien aux proches car par
expérience bien évidement, l’organisation craint qu’une métamorphose physique n’ait happé les détenus, vu les conditions sévères qu’endurent celles et ceux qui ont eu la malchance de tomber dans les griffes des ravisseurs libyens. Une deuxième rencontre est prévue pour ce mercredi 18 décembre.

Notons qu’un ancien détenu libéré après avoir versé une rançon de
1200 euros était de la délégation. Il confirme que beaucoup de ses
compatriotes comoriens sont encore en vie. L’espoir de les revoir
vivants est infime car alors qu’il est encore détenu, ils ont du
enterrer des compagnons de fortune somaliens, succombés de suite des
dures conditions de détention. Ce témoignage de Mohamed Youssouf, 27 ans et ayant passé 4 ans dans ces geôles, doit mettre un coup
d’accélérateur à la démarche des autorités comoriennes.

Kamal Gamal / LGDC

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