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Des années sans eau à la capitale des Comores, même à l’hôpital : est-ce acceptable ?

 

Dans la capitale des Comores, la crise de l’eau est devenue une préoccupation quotidienne pour ses habitants, touchant même les services essentiels comme les hôpitaux. Derrière cette pénurie, se trouve la Sonede, l’entreprise nationale chargée de l’approvisionnement en eau, qui lutte contre des défis d’infrastructure majeurs. Une station de pompage vieillissante à Vuvuni est au cœur du problème, provoquant des coupures régulières et forçant la population à se tourner vers des solutions de fortune, telles que l’achat d’eau auprès de vendeurs ambulants.

Cette situation a poussé la Sonede à envisager des mesures d’urgence, comme l’installation de citernes dans les quartiers les plus touchés, notamment durant des périodes critiques telles que le ramadan et lors des épidémies de choléra. Mais ces solutions temporaires suffisent-elles à répondre à un besoin aussi fondamental et urgent que l’accès à l’eau potable ?

L’absence de cours d’eau dans la capitale et ses environs complique davantage la situation, rendant la population entièrement dépendante du réseau de distribution national, déjà défaillant. Les habitants expriment une frustration grandissante face à cette crise prolongée, qui affecte non seulement leur accès à l’eau mais aussi à d’autres ressources essentielles comme la nourriture.

La Sonede annonce de nouvelles initiatives, telles que l’installation de tours d’eau à Mkazi et Bahani, destinées à améliorer la distribution dans le nord de Moroni et surtout à l’hôpital El-Maarouf. Ces projets, bien que prometteurs, sont attendus avec une certaine impatience par les citoyens, las d’attendre une solution fiable et pérenne.

La crise de l’eau aux Comores soulève une question fondamentale : comment, dans une capitale nationale, l’accès à l’eau, un droit humain élémentaire, peut-il être si précairement garanti ? La mise en place de solutions d’urgence, bien que nécessaire, ne doit pas occulter l’importance de développer des réponses structurelles à long terme pour garantir à chaque citoyen l’accès à une eau potable et sûre. La responsabilité incombe tant aux autorités locales qu’aux organismes internationaux de soutenir les Comores dans cette lutte vitale pour le droit à l’eau.

ANTUF Chaharane 

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