
Face à l’aggravation de la délinquance dans le sud de Moroni, notamment après le meurtre d’un jeune homme de 30 ans à Irougoudjani, une association de quartier a décidé d’agir sans attendre l’intervention de l’État. Le corps de la victime a été découvert près d’un site de consommation de stupéfiants, une situation qui reflète la montée inquiétante de la criminalité dans la région.
Cette initiative citoyenne est motivée par l’urgence de la situation : selon l’association, continuer à attendre l’État serait « se tirer une balle dans le pied », tant le problème de la délinquance devient grave et omniprésent. Pour y faire face, l’association prévoit la mise en place d’une unité de sécurité mobile, chargée de patrouiller les quartiers sud de Moroni, ainsi que le démantèlement des points de deal et des sites de vente d’alcool et de stupéfiants.
Bien que le plan d’action ne soit pas encore détaillé, l’association entend collaborer avec les autorités locales et nationales. La mairie de Moroni soutient cette démarche, estimant qu’il est vital de prendre en main la sécurité des citoyens avant de compter sur une aide gouvernementale.
Par ailleurs, l’association plaide également pour le renforcement des centres d’enseignement coranique, ainsi que des programmes de formation et d’insertion pour les jeunes, afin de leur offrir des alternatives positives à la délinquance et de renforcer la cohésion sociale dans ces quartiers en difficulté.
ANTUF Chaharane
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