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Découpage électoral I Un cadre de Mbadjini livre son point de vue

 

Le débat sur le découpage électoral à Ngazidja a suscité la réaction d’un cadre de la région de Badjini au cours d’une rencontre avec les journalistes vendredi dernier. Le découpage électoral a suscité de vifs débats partout dans le pays. A Mwali, la reconfiguration des zones a suscité des réactions négatives sur le texte. A Ndzuani, des critiques se concentrent sur la région de Wani où des localités devraient recomposer avec d’autres. A Ngazidja, le débat s’est focalisé surtout sur le Mbadjini.

Mohamed Youssouf alias «Mkalimane», un cadre de Ntsinimwashongo, dans la région de Mbadjini a, devant la presse vendredi dernier, livré sa version des faits sur le découpage électoral qui défraie la chronique ces dernières semaines. Il déplore la situation qui règne dans la grande région de Ngazidja, à propos du projet de loi portant découpage électoral qui a été adopté lundi 6 février dernier par les élus de la nation. Mohamed Youssouf a livré son point de vue sur ce découpage opéré dans la région Mbadjini.

«J’ai été obligé de convier les journalistes pour exposer ma vision sur les problèmes auxquels fait face la région de Mbadjini. Il n’y a pas de conflit dans la région mais des malentendus; les différentes zones partagent les mêmes idées et n’ont aucun intérêt à dévier la loi», a-t-il introduit

Le cadre expliquera, dans la foulée, qu’un découpage est une décision politique dont l’objectif principal est d’assurer l’intérêt général de la Nation. «Le découpage varie parfois en fonction du temps, mais aussi de la nécessité de l’Etat. Si aujourd’hui dans une région, on a effectué un recensement et trouvé que le nombre d’habitants est plus qu’inférieur, on peut la déplacer vers une autre région ou bien inclure d’autres villes et villages pour assurer un réel équilibre après le découpage». a-t-il avancé.

Il rappellera ensuite que «les Comores ne sont pas le seul pays qui opère ce genre de découpage en déplaçant un village d’une même région, mais cela s’est fait en France et même aux Etats-Unis». Et de poursuivre en soulignant que «ce découpage qui suscite les débats fait partie des résolutions nées des Assises nationales, qui ont anticipé le référendum de 2018. On le trouve bel et bien dans l’article 66 et 67 de la constitution», a-t-il rappelé.

Mkalimane précisera que le nombre d’habitants par kilomètres, et puis par leurs pratiques fait partie des grandes lignes à revoir, une fois qu’un découpage devient nécessaire. «Nous sommes obligés de voir dans les 19 localités composant la région de Nguwengue la manière dont elles peuvent se constituer en circonscription au lieu d’aller inclure ou retirer une localité dans une zone ou une sous-zone.

Dans ce sens, nous saluons encore les efforts de nos députés», a-t-il conclu avant de faire comprendre que ceci est réalisé grâce aux efforts de Youssoufa Mohamed Ali (Belou) et ses partisans qui se sont mobilisés pour qu’«aujourd’hui la région de Mbadjini ait 3 députés au lieu de 2 au moment où nous savons que le pays doit composer avec 5 nouveaux députés à Ngazidja, 3 à Ndzuani et 1 à Mwali. Nous avons eu cette chance et nous devons le remercier», s’est-il félicité.

Le découpage électoral a suscité de vifs débats partout dans le pays. A Mwali, la reconfiguration des zones a suscité des réactions négatives sur le texte. A Ndzuani, des critiques se concentrent sur la région de Wani où des localités devraient recomposer avec d’autres. A Ngazidja, le débat s’est focalisé surtout sur le Mbadjini. La région, composée de deux grands ensembles (Est et Ouest), a connu une agitation ces dernières semaines.

La zone Est est historiquement composée de quatre sous-zones : Pimba, Itsahidi, Djulamlima et Domba avec un seul député, selon de nombreux témoignages livrés par des traditionalistes de la région. La nouvelle reconfiguration permet de disposer de deux députés repartis dans les deux premières sous-zones (Pimba et Itsahidi) avec des localités des deux autres (Djulamlima, Domba) inclues dans les deux nouvelles circonscriptions recomposées en deux fiefs électoraux. Une démarche qui a suscité la colère de certains cadres de Domba y compris le député natif de Bandamadji la Domba qui a voté contre le texte mais qui dit «se soumettre à la décision de la majorité». La loi sur le découpage électoral a été promulguée samedi 11 février à travers le décret N°23-018/Pr.

Faissoil Fatihoudine 

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