Dans le contexte d’une sécheresse sans précédent, l’archipel français de Mayotte, situé dans l’océan Indien, traverse une crise de l’eau alarmante qui affecte divers secteurs tels que la santé, l’éducation et l’agriculture. La situation devient intenable pour la population locale, exacerbée par des restrictions d’eau qui devraient s’intensifier dans les semaines à venir, envisageant une distribution d’eau un jour sur quatre.
Sous le soleil ardent de Mamoudzou, l’exaspération des habitants est palpable. Racha Mousdikoudine, coordinatrice du collectif « Mayotte a soif », souligne la gravité de la situation en montrant une bouteille d’eau trouble du robinet. Le mercredi 27 septembre, plus de 400 personnes se sont rassemblées sur la place de la République, répondant à l’appel de divers collectifs et syndicats, manifestant ainsi leur mécontentement face à cette crise hydrique.
Les coupures d’eau, deux jours sur trois dans la majorité des dix-sept communes de l’archipel, exacerbent la détresse des habitants, d’autant plus que le coût d’un pack de six bouteilles d’eau oscille entre 5 et 10 euros, un montant exorbitant dans un département où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
La défiance envers les analyses de potabilité de l’agence régionale de santé, qui sont à 95% conformes, ajoute à la tension, surtout avec la recommandation de faire bouillir l’eau « par précaution ». Ce contexte révèle un sentiment d’abandon par l’État, renforçant la crise et laissant Mayotte dans une quête désespérée pour des solutions durables.
Saïd Hassan Oumouri
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