L’aéronef opéré par la compagnie Int’Air Iles, bloqué au sol sur le tarmac de l’aéroport de Wani à Ndzuani, a finalement été autorisé à décoller samedi dernier pour rejoindre sa base en Europe. Cette décision intervient après une série de conflits entre la compagnie comorienne et les autorités, exacerbant les tensions au sein du secteur aérien.
Le président-directeur général de la compagnie, Seffoudine Inzoudine, a annoncé la cessation définitive de toutes les opérations de la compagnie, déclarant que les décisions de justice n’ont pas été respectées. M. Inzoudine a accusé les autorités de Moroni d’avoir orchestré une conspiration contre les intérêts de sa société, soulignant le manque de cohérence dans l’application des décisions judiciaires.
Malgré une décision de justice conditionnant le décollage de l’aéronef au dépôt d’une caution de 350 000 euros par la société tchèque Van Air Europe, propriétaire de l’avion, celui-ci a finalement été autorisé à partir sans que cette caution ne soit versée. Cette situation a conduit Seffoudine Inzoudine à exprimer son indignation, déplorant le non-respect des ordres du tribunal de commerce de Mutsamudu.
Les tensions entre Int’Air Iles et Van Air Europe ont éclaté il y a un mois, lorsque la société tchèque a informé la compagnie comorienne de son intention de rapatrier l’aéronef pour des raisons de maintenance. Inzoudine a contesté cette décision, estimant qu’il s’agissait d’un prétexte et affirmant que Van Air Europe avait trouvé un autre client.
Cette crise marque la fin d’une aventure pour Int’Air Iles, une compagnie régionale membre de l’Alliance Vanille, qui regroupe plusieurs compagnies aériennes dans l’Océan Indien. Les Comores se retrouvent ainsi confrontées à une nouvelle réalité aérienne, avec la disparition d’une compagnie historique, sur fond de tensions persistantes entre acteurs du secteur et autorités gouvernementales.
IBM
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