En ce moment

CPHIA 2023 : Les maladies non transmissibles au cœur des discussions, le cas des Comores est inquiétant

À travers un entretien réalisé ce mercredi avec le Directeur de la lutte contre la maladie au Ministère comorien de la Santé, Naouirou Mhadji, en marge de la conférence internationale sur la santé publique, à la suite d’une session plénière qui s’est tenue autour de la question des maladies non transmissibles et aussi de la santé mentale, dont la situation aux Comores reste préoccupante.

En effet, l’Union des Comores fait partie de la liste très élargie des pays à revenu moyen en mauvaise voie pour atteindre l’objectif de réduire d’un tiers d’ici 2030 et aussi de l’agenda 2060 établi par l’Union Africaine sur la mortalité liée à ces maladies. Les autres pays peuvent toutefois encore rattraper leur retard, à condition de s’attaquer à plusieurs maladies de front et de mettre en œuvre les stratégies qui ont fonctionné ailleurs.

Globalement, les taux de mortalité de maladies en partie évitables telles que le diabète, le cancer du poumon, du colon et du foie, déclinent trop lentement ou empirent dans de nombreux pays comme les Comores, d’après les récents dépistages. Même si des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour réduire ces maladies, cela n’a pas empêché l’évolution défavorable pour les AVC, les maladies cardiaques et le diabète ces derniers temps en Union des Comores.

« Cet objectif de réduire ces maladies non transmissibles fait partie des objectifs de développement durable » adoptés par l’Organisation des Nations unies (ONU), il y a un peu plus de 7 ans, dans le cadre de l’« Agenda 2030 », qui vise à diminuer d’un tiers d’ici 2030 les décès prématurés survenant entre 30 et 70 ans provoqués par les cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le diabète », a-t-il déclaré.

Concernant le plan politique national adopté par l’Union des Comores, « la pandémie de COVID-19 nous a appris beaucoup de choses à travers les formes graves qui touchaient davantage les personnes souffrant de maladies chroniques, et qui a permis au gouvernement comorien de mettre en lumière le besoin urgent de mettre en place des politiques nationales, notamment la santé pour tous à travers l’assurance maladie généralisée (AMG), la construction du centre hospitalier universitaire d’El-Maarouf qui vont permettre de sécuriser la population et lutter contre ces morts évitables », juge le directeur Naouirou Mhadji.

Quant au programme sur les médicaments, il a fait savoir que l’accès aux médicaments contre l’hypertension, le diabète et l’asthme, ainsi qu’aux traitements pour prévenir les maladies cardiovasculaires chez les patients à risque, devient de plus en plus cher, en revanche, des dispositions sont en train d’être établies pour que ces médicaments deviennent plus accessibles facilement.

Sefrique Abdou

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!