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Coopération Comores-Usa I L’ambassadrice américaine à la rencontre de la presse comorienne

’ambassadrice américaine Claire Pierangelo, en visite de routine aux Comores, a longuement échangé avec les différents rédacteurs en chefs de la presse nationale ainsi que celui de la télévision nationale (Ortc). Réunis au siège du Corps de la paix sis à Mapvinguni, c’était l’occasion pour l’ambassadrice d’aborder plusieurs sujets liés au développement des Comores à travers le soutien des Etats-Unis.


Consciente que les liens qui unissent les Comores et les Usa peuvent contribuer à l’amélioration de la vie quotidienne des Comoriens, l’ambassadrice a pour ambition de renforcer ces relations à travers déjà une déclaration conjointe signée mercredi avec le gouvernement comorien visant à faire progresser les objectifs communs à savoir la paix, la sécurité, la stabilité au niveau régional et surtout mondial.

«Nous sommes conscients que lorsque la démocratie fleurit partout dans le monde entier comme c’est le cas ici aux Comores, c’est le monde qui devient plus fort, c’est le monde qui devient plus en sécurité pour faire face aux défis majeurs comme le changement climatique, la sécurité alimentaire», a d’abord abord souligné l’ambassadrice.

Claire Pierangelo se dit consciente qu’il y a beaucoup de domaines sur lesquels les Comores peuvent coopérer avec les Etats-Unis, à commencer par l’éducation et la santé. «Je suis fière d’annoncer que dans deux mois, nous allons rouvrir l’American Corner qui est logé à l’Université des Comores. Nous allons aussi essayer de convaincre les entreprises américaines pour qu’elles puissent venir investir ici et trouver les opportunités d’investissement parceque la participation du secteur privé est la clé pour le développement des Comores», a-t-elle déclaré. Mais toujours selon Claire Pierangelo «le plus important dans notre relation avec les Comores c’est d’écouter ce dont les Comores ont besoin et l’un des domaines dans lequel nous voulons surtout coopérer ensemble, c’est d’aider et soutenir le pays à protéger sa souveraineté maritime. C’est très important d’essayer d’endiguer le problème lié à la traite de personnes pour faire en sorte de combattre le trafic de drogues et également la pêche illégale».


En réponse à la question du rédacteur en chef de La Gazette des Comores qui a cherché à savoir l’appui et la contribution des Etats unis pour permettre au chef de l’Etat Azali Assoumani d’atteindre ses objectifs à la tête de l’Union africaine, l’ambassadrice des Usa a d’abord tenu à rappeler qu’avec comme statut d’observateur, «cela ne nous permet pas de contribuer à grande chose car mon pays n’est pas membre de l’Ua. Mais nous multiplions les discussions avec le gouvernement comorien pour voir quel soutien approprié pourrait-t-on apporter».


Et de préciser que «néanmoins, nos objectifs sont les mêmes. Nous allons continuer à faire ce que nous avons déjà fait en Afrique à savoir continuer de coordonner avec l’Ua et les pays africains pour apporter des soutiens sur ces mêmes thèmes et sur ces mêmes objectifs».


L’ambassadrice a fait savoir que la déclaration conjointe qui vient d’être signée avec le gouvernement comorien traite déjà ces mêmes questions, ces mêmes problèmes et objectifs et les Etats-unis s’engagent à travailler en étroite collaboration avec les Comores pour faire avancer les choses sur ces thèmes-là. «Ce que nous faisons aux Comores a toujours des impacts au niveau régional et je rappelle par exemple que nous travaillons ensemble sur la sécurité maritime et on est en train d’organiser des formations sur la professionnalisation des métiers dans le domaine militaire comorien. Nous venons de réaliser des interviews avec les étudiants comoriens pour qu’ils puissent intégrer l’académie militaire américaine et le mois prochain, il y aura quarante membres de l’armée comorienne qui vont participer à un exercice militaire et nous espérions que toutes ces actions vont renforcer l’intégration des Comores au niveau régional parmi ses voisins régionaux », a-t-elle informé.

Répondant à la question de la rédactrice en chef du quotidien Al-watwan concernant la coopération entre les Comores et les Etats-Unis qui «se limitait seulement à des mini programmes sans effets réels dans le domaine de l’économie et le développement en général et comment les Etats-Unis comptent t’ils procéder pour faire bouger les lignes et marquer au présence aux Comores en terme de projets d’investissement à la hauteur de l’Amérique ?», Claire Pierangelo a tenu d’abord à signifier que pour elle, contribuer plus pour les Comores lui tient vraiment à cœur plus que n’importe qui.


«C’est d’ailleurs la raison de ma présence ici. Mais je ne suis pas d’accord lorsque vous dites que ce que nous faisons n’a pas d’impact car d’abord par exemple cette déclaration conjointe c’est déjà un premier pas très important pour nous qui va nous permettre de voir comment s’accorder sur les priorités réelles que nous allons partager ensemble», a-t-elle avancé.


Et de continuer en soulignant que «les grands projets que ce gouvernement a faits pour faire face à la question sur la traite des êtres humains vont beaucoup nous aider à avancer un peu plus mais il y a beaucoup de contribution de notre part par le biais des Nations unies à travers l’agence pour la lutte contre la drogue et les crimes mais également l’organisation internationale de la migration». Dans cette même lancée, la diplomate américaine ajoutera que son pays appui les Comores à travers le système des Nations Unies.


«25% de chaque dollar dépensé par le Snu vient des Américains» devait-elle préciser. «Nous avons toujours priorisé l’éducation et les échanges avec les Comores et nous avons déjà envoyé une douzaine d’étudiants et de professionnels aux Usa pour participer à différents programmes, des formations sur l’autonomisation sur la faim, l’entreprenariat etc», a-t-elle rappelé.
Ces Comoriens à leur retour au pays apportent beaucoup au niveau de la communauté dans chaque région, dans chaque île.


Autre volet important que l’ambassadrice a tenu à souligner : la collaboration avec le laboratoire volcanologique. «Ma première visite ici m’a permis de constater les énormes défis à relever face au volcan car ici on ne savait pas trop comment prédire ou comment faire face àl’activité du volcan en quelque sorte. Donc, l’octroi des équipements à hauteur de vingt mille dollars pour le laboratoire volcanologique a permis de contribuer à la formation des scientifiques. Et c’est ce genre de formations dont nous avons besoin. Donc, pour tout vous dire, si nous pouvons apporter plus pour le développement des Comores, nous serons prêts afin de faire de ce monde, un monde meilleur», a-t-elle expliqué.

Abouhariat Said Abdallah

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