Lors d’une conférence de presse tenue hier au New-Sélect, les organisations patronales comoriennes – Synaco, Opaco et Modec – ont dénoncé la prolifération des activités commerciales illégales exercées par des étrangers. Selon elles, cette situation menace directement l’économie nationale et met en péril les emplois des Comoriens.
Ces activités, souvent pratiquées en dehors de tout cadre légal, concernent principalement des secteurs réservés aux nationaux, tels que le commerce de proximité et la vente de produits alimentaires. En plus de créer une concurrence déloyale, elles ignorent fréquemment les normes sanitaires et commerciales, comme l’a souligné le président du Tribunal de commerce.
Les organisations patronales rappellent que la loi n°88-25 du 24 décembre 1988 impose des conditions strictes pour l’exercice d’activités commerciales par des étrangers, notamment l’obtention d’une carte de résident validée par les ministères compétents. Or, ces exigences sont largement contournées, facilitant l’installation de commerces illégaux dans le pays.
Face à cette situation, les organisations demandent aux autorités – notamment le ministère de l’Intérieur, le Tribunal de commerce et l’ANPI – de renforcer les contrôles et d’appliquer la loi de manière stricte. Elles appellent également à une révision de la réglementation pour mieux protéger les intérêts économiques des Comoriens.
« Nous ne sommes pas opposés aux investissements étrangers, mais ceux-ci doivent respecter les règles et contribuer au développement du pays », ont-elles déclaré. Elles avertissent qu’en l’absence de mesures concrètes, une commission sera mise en place pour surveiller et dénoncer les activités commerciales illégales.
Pour les organisations patronales, il est urgent d’agir afin de préserver l’économie locale et de garantir des conditions équitables pour les commerçants comoriens.
IBM
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