En ce moment

Chabani Bourhane nargue le Ministre de la Santé !

Chabani Bourhane, un ancien Syndicaliste de l’hôpital El Maarouf qui est devenu depuis plus de deux ans «  chef de service de lutte contre les violences et les maltraitances »  du Commissariat National de la solidarité, de la protection sociale et de la promotion du Genre nargue son Ministre de tutelle, Moussa Mahoma, Ministre de la Santé, de la solidarité, de la protection sociale et de la promotion du Genre. Depuis le 16 février 2017,  dans la note de service numéro 17-26/MSSPSPG, ce dernier a  suspendu, Monsieur Chabani Bourhane, pour «  insubordination et manœuvres d’instabilité créant une mauvaise collaboration au sein dudit commissariat et le Ministère ». Madame la Secretaire Générale du Ministère de la Santé et Madame la Commissaire au genre ont été chargées de la mise en application de cette note qui a été partagée aux différents ministères et aux partenaires au développement du pays.  En dépit de cette suspension qui date de plus 2 mois, Monsieur Chabani Bourhane continue de se moquer de son ministre de tutelle et continue de travailler au commissariat au genre. Il a même accompagné Mme la Commissaire Nationale de la solidarité, de la protection sociale et de la promotion du Genre, dans une mission officielle en France au mois de mars dernier, pour animer des ateliers de sensibilisation sur le mariage précoce sur un financement de la coopération française.  Un fonctionnaire suspendu qui voyage pour représenter l’Etat. Tout est possible dans ce pays.
 
Ce technicien en radiologie qui se prend  aujourd’hui pour  » le grand spécialiste de la lutte contre les violences et les maltraitances » aux Comores est paradoxalement connu pour ses violences verbales et ses accusations sans fondement à l’ encontre de ses supérieurs hiérarchiques  et des partenaires au développement du pays. Récemment lors de deux réunions publiques successives organisées au Ministère de la santé et au Commissariat au genre, il a ouvertement accusé l’Union Européenne d’avoir volé sa «  feuille de route de lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs » dans l’établissement du Projet d’appui aux services d’écoute des enfants victimes de maltraitance et des femmes violentées. En effet, il a estimé que l’ASCOBEF qui a soumis une demande de subvention  à l’Union Européenne d’un montant de 250 000 euros, dans le cadre de l’initiative européenne pour la démocratie et les Droits de l’Homme n’avait pas à se référer à «  sa feuille de route nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs en Union des Comores 2017 – 2019 » sans le consentement du Commissariat. En octobre, il avait  accusé l’UNICEF d’avoir aussi voler sa feuille de route, dans l’établissement de la politique nationale de la protection de l’enfance de l’Union des Comores. Une politique rédigée justement par son ministère de tutelle.  Le 25 octobre 2016, devrait débuter l’atelier de validation de la politique nationale de protection de l’enfance à Moroni. Tout était prêt, les invitations et les documents ont été partagés aux participants, les 12 participants des iles de Mohéli et d’Anjouan étaient arrivés le 24 octobre  2016 à Moroni età l’initiative de Chabani Bourhane, l’atelier   a été  tout bonnement reporté sine die pour la énième fois en raison parait-il de la prise en compte des éléments de « sa feuille de route nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs » dans le document de politique de protection. L’Etat a perdu près de 3 millions de Fc dans les agissements  du « chef de service de lutte contre les violences et les maltraitances ».


 
 
 
La semaine prochaine, le 2 mai 2017, aura lieu la présentation du rapport initial de l’Union des Comores sur la mise en œuvre de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant  auprès du Comite Africain d’ Experts sur les droits et le Bien-être de l’Enfance qui tiendra sa 29eme session ordinaire à Maseru au Lesotho. MonsieurChabani Bourhane qui se définit comme étant l’auteur du rapport pays a tout fait pour voyager. L’UNICEF qui a pris connaissance de la note du Ministre de la Sante a informé la Commissaire au genre qu’il ne peut financer un fonctionnaire «  suspendu » pour représenter le pays.  Furieux de cette décision, il s’en prend à un fonctionnaire de l’UNICEF  et accuse cette fois ci l’UNICEF de s’être approprié de «  son »  rapport pays.
 
Cette situation d’insubordination ne peut perdurer. Elle mine le fonctionnement du Commissariat à la Solidarité, à la protection Sociale et a la Promotion du Genre.  Il est temps pour le Ministre de la santé de mettre tout son poids pour mettre en application sa note de service du 16 février 2017. Un simple fonctionnaire ne peut pas se permettre de narguer un Ministre de la République et de fouler aux pieds une note ministerielle sans que l’Etat réagisse. Ça suffit !

Comores droit 

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!