
Lors du Sommet international sur l’intelligence artificielle qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025, 61 pays, dont la France, la Chine et l’Inde, ont adopté une Déclaration commune visant à promouvoir une IA plus « éthique » et « inclusive ». Cette initiative appelle à une régulation internationale renforcée pour éviter une concentration excessive du marché et assurer une meilleure accessibilité de cette technologie.
Cependant, l’absence notable des États-Unis et du Royaume-Uni parmi les signataires souligne les divergences persistantes sur la gouvernance mondiale de l’IA. Le vice-président américain, JD Vance, a exprimé des réserves, affirmant que des régulations trop strictes pourraient freiner le développement d’une industrie innovante et en pleine expansion.
Parmi les participants au sommet figurait également le président comorien, Azali Assoumani. Sa présence à un événement de cette envergure peut sembler paradoxale, compte tenu des défis technologiques majeurs auxquels les Comores sont confrontées. En effet, l’accès à l’électricité reste précaire dans l’archipel, avec des délestages quotidiens qui paralysent le pays depuis plusieurs mois. Selon un article publié le 5 février 2025 sur Comoresinfos, « les délestages incessants paralysent le pays, plongeant la population dans l’exaspération et menaçant l’économie ».
Ces coupures d’électricité affectent non seulement la vie quotidienne des citoyens, mais entravent également le fonctionnement des services administratifs, dont beaucoup ne disposent même pas d’ordinateurs. Cette situation compromet sérieusement la modernisation et l’efficacité de l’administration publique.
La participation du président Azali à un sommet sur l’intelligence artificielle, alors que son pays peine à fournir des services de base à sa population, soulève des questions sur les priorités du gouvernement comorien. Plutôt que de s’engager dans des discussions sur des technologies de pointe, ne serait-il pas plus judicieux de concentrer les efforts sur l’amélioration des infrastructures essentielles, telles que l’accès à l’électricité et la modernisation des services administratifs ?
Misbah Said
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