Le président comorien Azali Assoumani semble renouer avec une stratégie déjà utilisée en 2018 : tirer parti de la crise à Mayotte pour négocier son maintien au pouvoir avec la France. À l’époque, il avait instrumentalisé la situation sur l’île comorienne pour sécuriser et valider sa dictature au niveau international, grâce à l’appui de la France.
En signant l’accord du 22 juillet 2019, Azali a donné une légitimité aux déportations massives de Comoriens de Mayotte vers Anjouan, une île sœur. Le préfet de Mayotte, affichant un sourire radieux, s’est vanté à la télévision d’avoir déporté environ 25 000 Comoriens par an, en collaboration avec les autorités comoriennes, durant la période couverte par cet accord.
Alors qu’il préside actuellement l’Union Africaine, Azali cherche-t-il à réitérer cette stratégie pour assurer son maintien au pouvoir en 2024 et préparer la voie pour son successeur en 2029 ? La question reste en suspens, mais il est évident que le président comorien n’hésite pas à exploiter la crise de Mayotte pour négocier avec la France, comme il l’a fait par le passé.
Antuf chaharane
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