Le conseil des ministres, habituellement tenu chaque mercredi au palais présidentiel de Beit-Salam, a été reporté ce jour, une décision qui serait directement liée à l’attaque violente contre le président Azali Assoumani survenue le vendredi 13 septembre.
Ce jour-là, le chef de l’État a été agressé par un militaire identifié sous le nom de Fanou. Armé d’un couteau, l’assaillant a infligé une blessure au visage du président avant d’être maîtrisé et arrêté. Moins de 24 heures après son arrestation, Fanou est décédé en détention, et les premières informations suggèrent qu’il aurait été victime de tortures. Cette mort rapide en détention soulève de sérieuses questions, surtout dans un contexte où la transparence sur les conditions de détention et les droits humains est de plus en plus débattue.
Du côté du président, bien que son état de santé ne soit pas jugé critique, les blessures subies lors de l’attaque semblent plus graves que ce que les communications officielles laissent entendre. Des points de suture ont été nécessaires pour soigner une coupure sur son visage, et il est rapporté que ce dernier reste enflé plusieurs jours après l’incident. Malgré les tentatives de minimisation de la gravité de l’événement, il est désormais certain que le président Azali portera à vie les traces visibles de cette agression.
Depuis l’attaque, le président n’a pas fait d’apparition publique, et seules quelques personnes de son entourage très proche sont autorisées à le voir. Bien que sa santé ne soit pas alarmante, il semble improbable qu’il puisse reprendre ses activités officielles ou apparaître en public avant plusieurs jours.
Cet ajournement du conseil des ministres, bien que discret, suscite des spéculations. Certains voient dans ce report une tentative de protéger l’image du président, tandis que d’autres y lisent une gestion prudente de la situation dans un climat politique fragilisé par cet événement.
IBM
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