Avec la mort d’Abdoulmadjid Youssouf, les Comores perdent un homme intègre qui a inscrit son combat dans la cohérence politique et l’idéologie politique affirmée.
Malgré plusieurs approches de plusieurs régimes pour le nommer à la tête de plusieurs ministères ou directions, l’ancien ministre a toujours choisi de faire valoir ses idées et rester fidèle à sa pensée et non aux prébendes.
Militant indépendantiste, membre du front national uni en 1975, il a voté non à Ali Soilih en janvier 1975.
Fidèle parmi les fidèles d’Abbas Djoussouf, il fût l’un des hommes qui ont incarné l’opposition politique sous Ahmed Abdallah. À ce titre, il porta les couleurs de l’opposition aux élections législatives dans la circonscription d’itsandra. Battu par le doyen d’âge de l’Assemblée nationale, le député Mohamed Chami, il contesta cette élection.
Sous Djohar il a été réélu député de l’opposition et était un orateur remarquable, maîtrisant ses sujets notamment les problématiques agricoles et financières du pays.
Nommé ministre sous la transition à la suite de la mort du président Taki Abdoukarim, Monsieur Madjid est demeuré un bon serviteur de l’État avec humilité et intégrité.
Les Comores perdent un patriote, un homme intègre aimant la jeunesse et dévoué au combat pour la Dawula ya Haki.
Nakidine Mattoir
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