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Augmentation des frais de transport: Les gens préfèrent marcher que prendre un taxi en ville

La hausse des prix des produits pétroliers a impacté le transport en ville. Désormais, on doit payer 300 FC pour se déplacer en ville. Et pas mal de gens préfèrent marcher que prendre un taxi en ville. Une situation que les chauffeurs de taxi constatent.

Payer 300 FC ou 250 FC pour se déplacer en ville n’est pas un cadeau pour les Comoriens. D’autant plus qu’il faut aussi débourser 500 FC, 750 FC, ou 1000 FC pour rentrer chez soi. Depuis la hausse des prix des produits pétroliers, les frais de transport ont augmenté dans toutes les régions et aujourd’hui, pas mal de gens préfèrent marcher que prendre un taxi en ville. Et les chauffeurs de taxi ne peuvent que se plaindre du manque de passagers. « Ce n’est pas de tout facile avec cette inflation. La situation me suffoque. Chaque soir, je pense mille fois comment je vais venir à Moroni. Avec un salaire de misère, et une famille à nourrir, je n’en peux plus avec cette hausse des frais transport », avance un agent du ministère de l’éducation nationale. Et d’ajouter : « chaque jour, je paie 2000 FC pour un aller et retour. C’est 1 kg d’ailes que j’aurais mangé avec la famille. Mais je ne peux pas arrêter de venir au boulot. Car ça sera pire encore. Malheureusement, ceux qui gouvernent ne le ressentent pas. Ils se la coulent douce avec leur famille ».

De loin on voit une femme qui marche à pied sur la route de Magoudjou. Avec un sac à la main, on ressent la fatigue. « Mon fils, je préfère marcher à pieds. Je n’ai ni les 250 FC ni les 300 FC pour le taxi. Depuis l’augmentation de frais de taxi en ville, je n’ai pas pris un taxi. Je préfère marcher à pied et profiter de la situation pour faire un peu de sport. Disons que c’est le côté positif de cette situation », répond Zalhata Abdoulhakim. Selon elle, la situation n’est pas du tout facile. « En réalité, on souffre beaucoup. Ça devient de plus en plus difficile. Il faut 1500 FC pour venir à Moroni et rentrer le soir. Si je prends un taxi en ville, je ne peux rien acheter pour mes enfants. Une fois arrivé à Moroni je fais mes courses à pieds », poursuit-elle. Aujourd’hui, la majorité des gens préfère marcher que de prendre un taxi. Des fois, on voit des personnes qui ont leur voiture et une fois arrivé au bureau, il la laisser. « Les gens ne prennent pas le taxi. Nos clients disparaissent petit à petit. Le boulot n’est plus rentable. La recette a diminué et c’est préjudiciable pour moi et le patron », témoigne Salim Said, un chauffeur de taxi.

Pareil pour Abdallah Kassim sauf que celui-ci a sa propre voiture. « Les passagers manquent énormément depuis la hausse des prix de transport en commun. Heureusement, j’ai ma propre voiture personne ne m’attend à part ma fille. Je dois dire que je travaille pour nourrir mes enfants, sinon j’aurais dû arrêter. Car ça ne va pas du tout. Honnêtement vaut mieux nous qui avons des voitures diesel, mais ceux qui roulent à l’essence c’est pire », dit-il.

Nassuf Ben Amad / LGDC

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