
Adopté en décembre 2021, le statut des personnels de la sécurité civile en Union des Comores se fait toujours attendre, deux ans après sa promulgation en février 2022. Cette loi, destinée à améliorer les conditions de travail des sapeurs-pompiers, est vivement espérée par les employés de la Direction générale de la sécurité civile (Dgcs), qui voient en elle une lueur d’espoir pour des avantages sociaux attendus, notamment une mutuelle de santé.
Selon un responsable de la Dgsc, il ne manque plus qu’un décret d’application pour que ce statut entre en vigueur, promettant ainsi de nombreux avantages aux personnels, particulièrement sur le plan salarial. En effet, le texte prévoit que le régime de rémunération et autres avantages sera fixé par décret présidentiel en conseil des ministres, incluant les indemnités, les primes et le traitement de base, entre autres.
Avant l’adoption de ce statut, la sécurité civile ne disposait que d’une loi datant de 2012 pour encadrer ses employés. Mais désormais, ce nouveau statut promet une série de privilèges tels que la retraite, la mutuelle de santé, les assurances de risque et des améliorations salariales significatives.
Pourtant, malgré les sacrifices quotidiens, certains sapeurs-pompiers se retrouvent avec des salaires mensuels aussi bas que 45 000 francs ou même moins. Cependant, toutes ces lacunes devraient être corrigées une fois que le statut des personnels sera pleinement appliqué.
Ce processus a été en partie enclenché par une crise survenue en novembre 2021, lorsque des propos discourtois du directeur de la Dgsc, Tachfine Ahmed, ont déclenché un mouvement de grève parmi les employés, exigeant une amélioration des conditions de travail. Cette mobilisation a finalement abouti à l’adoption du statut, dont le décret d’application devrait être signé prochainement, selon les assurances d’un responsable du ministère de l’Intérieur.
Toutefois, les agents de la Dgsc restent impatients, mais se trouvent limités dans leurs actions en raison de leur statut de contractuels et du caractère paramilitaire de leur corps, qui interdit toute action syndicale. Malgré les attentes, le directeur actuel de l’institution, le colonel Abdallah Rafik, déclare que la décision finale appartient au gouvernement, soulignant que le processus est purement administratif.
IBM
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