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Assises franco-comorienne : Au tour des Maires de claquer la porte

La réunion d’échange entre les collectivités comoriennes et françaises, prévue hier mercredi 28 juin, par l’ambassade de France à Moroni a tourné au vinaigre. L’ensemble des maires des Comores a claqué la porte, arguant que le format était le même que celui des assises initialement envisagées. Inacceptable pour eux, à en croire Djoumoi Said Abdallah, président de l’association des maires de Ngazidja.

Sale temps pour les assises sur la coopération décentralisée franco-comorienne pourtant annoncées à coup de « com » par les deux parties comorienne et française. Après la décision dit-on des deux pays d’annuler au tout dernier moment ces rencontres, c’est au tour des collectivités locales de claquer la porte à l’autre format de substitution proposé par la représentation diplomatique de la France à Moroni, à en croire Djoumoi Said Abdallah président de l’association des maires de Ngazidja.     

« L’ambassade de France m’a appelé le soir et m’informe que les assises sont annulées par l’État français et l’État comorien et qu’il y aura par contre une réunion d’échanges entre les collectivités comoriennes et françaises. Mais à notre grande surprise, on a constaté que le format de ces assises est la même pour la réunion en question », a-t-il fait savoir, ajoutant qu’ils ont considéré cela comme un poignard planté sur leur dos.

« On ne s’attendait surtout pas à cela. Car on nous avait rassuré que la rencontre à l’Alliance française se limitera sur des échanges avec nos collègues de sorte qu’il y ait au moins des acquis », a-t-il poursuivi. Ce porte-parole de l’association nationale des maires indique que son association s’aligne sur la décision du gouvernement de refuser la participation des collectivités mahoraises sous la bannière française.    

« Dans la commission d’organisation nous avons donné notre point de vue que Mayotte ne peut pas participer aux assises en tant qu’entité française. Nous dépendons d’un pays, la position du gouvernement doit être la notre. Car la diplomatie appartient à l’État », a-t-il soutenu. Il faut noter qu’à Mayotte l’on ne porte pas la même paire de lunette qu’à Moroni. L’association des maires de Mayotte (Amm) dans un communiqué repris par plusieurs médias rejette l’entière responsabilité à l’ « intransigeance de l’État fédéral comorien » et que la « population de notre archipel » va par ailleurs supporter les conséquences.

« Au vu des récents événements, les conditions d’un rapprochement souhaitable et souhaité par de nombreux élus de la Grand Comore, d’Anjouan, de Mohéli et de Mayotte doivent être réétudiées », peut-on lire. Pour l’Amm tout n’est pas perdu et on attend s’appuyer sur le haut comité paritaire (Hcp) pour faire entendre sa voix. « Rien n’est encore terminé. De nouvelles actions pour favoriser le rapprochement entre nos peuples seront encore à mener. Pour celles-là aussi, l’AMM sera en première ligne », a-t-on assuré.

Maoulida Mbaé/LGDC

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