La scène politique comorienne est actuellement marquée par une intensité exceptionnelle, notamment en cette période de campagne présidentielle pour les élections de 2024. Ce matin, une nouvelle surprenante a secoué le pays : l’arrestation du leader du parti Hury, Dr. Archmet. Cette arrestation s’est déroulée chez lui, à Zilimadjou, par les forces armées, dans un contexte déjà tendu.
La raison exacte de cette arrestation reste encore inconnue. Toutefois, elle intervient dans un climat où une fraction de l’opposition, le front commun, a décidé de boycotter les élections en vue d’empêcher leur tenue. Bien que des manifestations aient été prévues, aucun signe de telles activités n’a été rapporté jusqu’à présent par les journalistes sur place, notamment à Moroni.
Cette arrestation soulève plusieurs questions : Dr. Archmet est-il impliqué avec le front commun de l’opposition, qui cherche à contrer les élections ? Cette hypothèse semble peu probable selon certains analystes politiques, car Archmet, soutien le candidat du parti Juwa, appartient à la partie de l’opposition désireuse de participer au scrutin. Rappelons qu’Archmet avait lui-même déposé sa candidature à la présidence de 2024 , mais sa candidature fut rejetée par la Cour constitutionnelle.
Il est également important de noter que, suite aux élections de 2019, Dr. Archmet avait fait face à des menaces d’emprisonnement par les autorités et son parti avait été accusé de fomenter des actes terroristes. Cependant, en 2023, il avait pu retourner au pays et présenter à nouveau sa candidature.
L’arrestation de Dr. Archmet pose des questions cruciales sur la nature de la démocratie et la liberté d’expression aux Comores. Est-ce une tentative d’intimider l’opposition ou y a-t-il des raisons plus profondes derrière cette arrestation ? La situation reste à suivre de près, alors que le pays se prépare pour des élections cruciales.
ANTUF Chaharane
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