Ce matin, la gendarmerie de Foumbouni, Mbadjini, a arrêté Fatima Mze Said, une militante franco-comorienne bien connue pour son engagement politique et associatif. Originaire de Foumbouni et résidant à La Réunion, Fatima Mze Said a souvent critiqué le régime d’Azali Assoumani, dénonçant les injustices et les politiques gouvernementales.
Fatima Mze Said est arrivée récemment aux Comores pour assister à un mariage familial. À son arrivée, elle a été convoquée à la gendarmerie de Foumbouni, où elle a été arrêtée. D’après le journaliste Abdallah Agwa, cette arrestation a été ordonnée par Belou, le directeur de cabinet de la Défense, en raison des positions politiques de la militante.
Aucune information n’a été communiquée par la justice ou la gendarmerie concernant les raisons de cette arrestation. Ce silence alimente les inquiétudes des militants et des défenseurs des droits humains, qui craignent que Fatima Mze Said ne soit victime de violences physiques ou d’agressions sexuelles pendant sa détention, un sort que de nombreuses femmes ont déjà connu en détention arbitraire.
L’arrestation de Fatima Mze Said a provoqué une onde de choc parmi les militants et les membres de la diaspora. Nombreux sont ceux qui voient dans cette arrestation une tentative flagrante de réduire au silence une voix dissidente. Le contexte politique actuel aux Comores, marqué par des arrestations et des intimidations, exacerbe ces craintes.
Cette arrestation s’inscrit dans une tendance inquiétante : plusieurs franco-comoriens en vacances aux Comores ont récemment vu leurs passeports confisqués pour des raisons politiques. Cette pratique semble viser à dissuader les critiques et à contrôler les mouvements de ceux qui osent s’opposer au régime.
Fatima Mze Said est connue pour son franc-parler et son engagement contre les abus de pouvoir. Son arrestation peut être perçue comme une tentative du régime de faire taire une critique influente. Cela soulève des questions sur la liberté d’expression et les droits des militants aux Comores.
Misbah Saïd
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