Anjouan, partagée entre les masochistes et les nationalistes

Contribution: Comme Me Mzimba le souligne régulièrement, ainsi que tout le monde le pense, Anjouan sera l’arbitre de ces élections. L’avenir du pays, le destin de l’archipel, le devenir de l’île d’anjouan, la pérennité de l’Union des Comores, ainsi que la sauvegarde des institutions de la République se trouvent dans les mains d’Anjouan et de ses enfants.

C’est l’une des rares fois dans l’Histoire où une population donnée, par son acte, peut faire basculer le destin d’un pays. Anjouan n’a jamais été aussi libre de se choisir un destin, et par là de définir l’horizon de notre archipel.

Pour un esprit rationnel et cartesien, on serait tenté de dire qu’il n’y a pas photo : tous les Anjouanais vont voter à une grande majorité pour leur tournante en 2021, plutôt que pour un tour hypothétique en 2030, 2040.

Et ce sont surtout les Anjouanais d’en bas qui sont dans ces bonnes et raisonnables dispositions. Mais quand on voit que certains Anjouanais, surtout ceux qui détiennent les leviers de l’État, sont en train de vendre leurs âmes au diable, ou pour être exact à l’imam diable, poussés par l’appât du gain, la haine gratuite envers Sambi, et leur inconscience, on se pose des questions.

D’un côté nous avons le peuple soutenu par tous les nationalistes, et d’un autre les masochistes, lesquels entretiennent des relations sado-maso avec le candidat sortant, l’imam diable. Car, on ne pourrait comprendre les positions de ceux-la que sous l’angle du masochisme, surtout quand on connaît les deviances textuelles de l’imam diable. On ne pourrait comprendre comment on peut être pleinement et volontairement traître à son pays, et surtout à son île ? La liste de ces masochistes traîtres est longue, mais on se contentera ici de parler des puissants. L’Histoire retiendra qu’ils ont trahi : Moustadrane, président de l’Union des Comores par intérim ; Abdoulhoussein, président de l’Assemblée nationale ; Colonel Dailami, chef d’état-major adjoint de l’armée comorienne ; Kiki, ministre de l’intérieur ; Dhoulkamal, vice président de l’Assemblée nationale ; Souleimana Mohamed Ahmed, ambassadeur des Comores à Paris ; Moustakim Attoumane, ambassadeur des Comores à Dakar ; Kaabi el yachourtu, ambassadeur des Comores à Antananarivo ; Ahmed Saïd Jaffar, PDG de l’ORTC… Tous ces Anjouanais détiennent l’État entre leurs mains. Tous ces Anjouanais ont trahi la cause nationale et ont craché sur Anjouan, leur île mère, leur île patrie. Les nationalistes ont pris acte et rendez-vous avec l’avenir proche.

Abdourahmane Mahamoud