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Alors qui osera maintenant nier qu’Azali gouverne le judiciaire ? Qui ? Qui ?

Par Mohamed Abdou Soimadou, Ancien ministre

Les dénégations du pouvoir ont le mérite de mettre en relief son hypocrisie. Mais les faits, naturellement plus parlants que dix mille discours, rappellent tous les jours la lourde main que l’exécutif étend sur le judiciaire. Il n’a pas suffi au pouvoir d’être à la manœuvre lors de la fabrication du plus que fameux rapport de Dhoulkamal, il ne lui a pas suffi de dicter les chefs d’accusation, la procédure d’instruction, les étapes de l’enquête, voici que le conseil des ministres lui-même révèle ouvertement et sans sourciller qu’Azali est le maître du calendrier. En effet, Houmed Msaidie annonce au monde que le conseil des ministres a décidé que les procès de l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, celui de l’ancien gouverneur Abdou Salami et d’autres audiences se tiendraient bientôt. Alors qui osera maintenant nier qu’Azali gouverne le judiciaire ? Qui ? Qui ?
Quant à nous, nous dirons que les Comores n’ont décidément pas de chance, non seulement elles se trouvent sous la botte d’une dictature, mais elles ont la malchance de subir la dictature la plus bête du monde. Une dictature qui n’a pas la moindre once d’intelligence pour farder ses dérives.
Comme il n’y a pas de cause si perdue soit-elle qui ne trouve d’avocat, on verra les thuriféraires du régime se lever pour trouver du juste dans cette annonce judiciaire du conseil des ministres à travers la voix de son maître.

HaYba FM la Radio Moronienne du Monde

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1 commentaire sur Alors qui osera maintenant nier qu’Azali gouverne le judiciaire ? Qui ? Qui ?

  1. Personne ne pense qu’Assoumani Azali n’a les tribunaux sous ses pieds. Depuis son retour, tronqué, à la magistrature suprême, AZALI s’est présenté comme le plus grand destructeur des institutions fondamentales de la nation.

    Suppression de la commission anti corruption,
    Abrogation de la cours constitutionnelle par un décret ( une première,
    Confiscation du pouvoir parlementaire ( pouvoir du citoyen),
    En sommes, avec Azali, le droit à la corruption est devenu un acquis par le dc de la commission anticor, les législateurs neutralisés et le gardien de la constitution prostitué on ne peut prétendre à une justice. La justice ne peut être médiocre. Elle est ou elle n’est pas. Dans le cas d’espèce, elle a disparu. Les parlementaires nommés, il y a peu, ignorent leur rôle. Celui de représenter la nation. Les magistrats ont vendu leur âme au diable. Seul le colonel, à la manoeuvre de nos fantômes d’institution, peut ordonner les décisions en temps normal réservées à la justice. S’agissant des personnes poursuivies sur la base des accusations construites et sans preuves, il n’y aura que le patron de l’autoritarisme étatique pour dicter les décisions de son choix. Il restera à ses vassaux des forces de l’ordre pour faire subir aux innocents politiques les ordres injustes du dictateur. Donc, personne n’osera nier qu’Azali ne gouverne le judiciaire. N’est-ce pas les hommes justes qui seraient en capacité de confier la justice aux hommes de droit?

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