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Agression de Oubeidillah à la prison de Moroni: Une audience prévue aujourd’hui

Une audience de flagrant délit devrait se tenir ce mercredi au tribunal de première instance. Elle intervient après une plainte déposée par Oubeidillah Mchangama agressé le 23 avril dernier dans le parloir de maison d’arrêt par un condamné.

L’agresseur présumé du journaliste Oubeidillah Mchangama (un prisonnier condamné pour homicide et incarcéré à la maison d’arrêt de Moroni), a été présenté au parquet ce mardi 26 avril, soit 48 heures après l’avoir physiquement agressé. Un mandat de dépôt lui a été décerné. Une audience de flagrant délit est prévue ce mercredi au tribunal de première instance. Pour mémoire, le reporter a porté plainte à la gendarmerie contre la prison de Moroni et contre son assaillant pour «agression et menaces de mort» présumées.Le syndicat national des journalistes aux Comores a publié un communiqué dans la soirée du samedi. Il a appelé le ministre de la justice «à reconnaitre publiquement la gravité de cette agression et à prendre les dispositions appropriées pour assurer la sûreté en milieu carcéral». A ce jour, aucune déclaration dans ce sens n’a eu lieu.

La réaction du syndicat des journalistes

L’affaire qui a fait grand bruit a eu lieu le 23 avril dernier dans le parloir de la maison d’arrêt de Moroni. Ce parloir se trouve dans une cour. A sa droite les dortoirs et juste en face une petite maison où se trouvent les gendarmes.Ce samedi, Oubeidillah Mchangama rend visite à Abdallah Abdou Hassani, dit Abdallah Agwa. Pour accéder au parloir, le visiteur passe par l’entrée Sud et le détenu par le nord. Les deux amis sont séparés par un mur surplombé d’un grillage. Oubeid est assis sur un banc en béton et lui fait face. Du côté des détenus, en plus de Agwa, il y a au moins 3 autres personnes.La conversation entre les deux compères se poursuit normalement. Et soudain, des cris ponctués d’insultes s’élèvent. Le nom de Oubeidillah Mchangama est cité. L’on comprend instantanément que les vociférations lui sont destinées.

Peu de temps après, l’assaillant armé d’une pierre s’en prend au journaliste. S’en suit un corps-à-corps. Un détenu qui recevait de la visite quitte la partie qui lui est dédiée et accède à la partie réservée aux visiteurs. Il s’interpose lui aussi très difficilement. Et là seulement les agents de sécurité interviennent. Péniblement, ils maîtrisent l’agresseur et l’emmènent loin journaliste. Celui-ci poursuit ses menaces. A juste titre, le Snjc a déploré la lenteur de réaction des forces de l’ordre. «Nous estimons que les forces de sécurité avaient toute la latitude pour réagir rapidement afin d’empêcher le méfait commis par le détenu», peut-on lire dans le communiqué.

C’est un autre détenu, Fardi Abodo (inculpé dans l’affaire des lingots d’or) qui suggère à Oubeid de se rendre à l’infirmerie de la prison. Le gardien en chef, Kassim l’y accompagne. Une fois là-bas, nulle trace du soignant. Il propose à Oubeid de se rendre à la Santé militaire via un raccourci. Ce qu’il a fait. Un médecin l’ausculte.
Il s’en sort avec quelques points de suture. Selon le certificat médical établi à cet effet, l’on y lit ceci : « nous notons un retentissement psychologique nécessitant un suivi spécialisé».

Fsy / Alwatwan

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