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Affaire Ibou black en France : «Usoni muziki ri yendesa, Ri simbuha pvawo wa lelesa»

« Usoni muziki ri yendesa, Ri simbuha pvawo wa lelesa »,

Parmi les nombreuses significations qu’on peut donner à cette phrase de mon son KoZamenyeha c’est que certains d’entre nous, se donnons du mal pour développer des artistes, avec peu de retour sur investissements et que certains d’entre eux n’ont aucun scrupule à nous tourner le dos ou avoir un comportement ingrat envers les efforts que nous avons fourni pour les faire arriver à un certain niveau.

Oui il y a encore beaucoup à faire pour développer l’industrie musicale aux Comores. Mais il faut arrêter de cracher dans la soupe de ce qui a été accomplit jusqu’à maintenant. Quand je suis arrivé au bled j’ai connu le temps où on suppliait n’importe quel organisateur de concert de nous mettre sur l’affiche, juste pour l’amour d’être sur scène. Pas de cachet ni quoi que ce soit.

Aujourd’hui grâce à beaucoup d’efforts accomplis, les meilleurs artistes de la nouvelle génération, pour la plupart d’entre eux enregistrent des sons et font des clips gratuitement grâce à leurs labels, et mieux encore ils touchent régulièrement des cachets à chaque concert ou apparition sur scène.

Nous n’avions pas eu la chance d´avoir tout ça à l’époque mais nous avons tout fait pour que nos petits frères puissent vivre les rêves qu’on avait. Aujourd’hui la musique fait rentrer de l’argent à travers d’autres canaux. Des artistes signent des contrats d’ambassadeurs pour des entreprises. Certains font des concerts à l’extérieur et touchent des cachets assez confortables et même au pays les cachets varient entre 50 et 500k, voire plus selon le statut de l’artiste. Sans parler des plateformes… etc.

Donc si tout le monde ferme les yeux sur ces efforts on finira par jeter l’éponge, car nous aussi en tant que producteurs on veut récolter les fruits de notre travail. On développe pas des artistes pour les voir partir s’installer ailleurs. Et même si certains diront qu’ils se sont faits tout seul, je pense qu’ils donnent un mauvais signal à la future génération. Et finalement je ne vois pas quand est ce que l’industrie de la musique aux Comores sera à la hauteur des talents que nous possédons, si chaque fois on doit repartir à zéro

Wa salim!

Ast as des Astres .

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