Deux anciens commissaires de Salami et l’ancien président du conseil de l’île sont arrêtés à Anjouan. Ils sont suspectés d’être impliqués dans l’affaire dite de Bapalé, portant sur un projet de déstabilisation selon les autorités.
Trois proches du gouverneur déchu d’Anjouan, Salami Abdou Salami, sont arrêtés et placés en détention la semaine dernière. Selon le procureur de la République de Mutsamudu, les trois mis en cause sont suspectés d’être impliqués dans un projet de déstabilisation, soit la même affaire pour laquelle le major Bapalé a été arrêté avant de mourir dans son lieu de détention et se faire enterrer précipitamment la même nuit au cimetière de Mirontsy « dans des circonstances et conditions particulièrement troubles » pour reprendre les termes du porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie.
Ibrahim Mohamed est un ancien président du conseil de l’île d’Anjouan. Mohamed Rabioun, lui, est un ancien commissaire à la santé puis aux transports du début à la fin du règne de Salami. Quant à Mohamed Soilihi, médecin de formation, il est ancien commissaire aux finances de 2016 à 2017 sous Salami. Il a été désigné secrétaire général du gouvernorat pour succéder à Salami quand ce dernier avait décidé de se rendre aux autorités, après le mouvement d’insurrection dans la médina de Mutsamudu en octobre 2018. La décision a été révoquée par la justice, et c’est Abdallah Mohamed qui prit les rênes de Dar-Nadja jusqu’à l’élection d’un nouveau gouverneur en 2019. Un choix qui aura suscité beaucoup d’interrogation quant à sa loyauté envers le gouverneur déchu et incarcéré, qui lui avait confié l’organisation d’une manifestation pacifique, transformée en guérilla urbaine.
A.O Yazid/ LGDC
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