Le ministère de l’Intérieur des Comores a invité lundi soir les personnalités politiques en exil à revenir au pays, à l’exception notable de Mohamed Ali Soilihi et Tocha Djohar, condamnés pour divers délits. Cette annonce s’inscrit dans la volonté du président Azali Assoumani d’apaiser le climat politique en vue des élections présidentielles à venir.
Mohamed Ali Soilihi et Tocha Djohar ont été condamnés respectivement pour détournement de fonds publics et participation à l’agression d’un sergent lors d’un référendum. Ils restent soumis à leurs condamnations, malgré l’appel général au retour des exilés. Le ministère de l’Intérieur insiste sur le fait qu’ils peuvent revenir en toute tranquillité, à moins d’être poursuivis par des citoyens individuels.
Parmi ceux qui peuvent revenir se trouve Mohamed Bacar, l’ancien président de l’île d’Anjouan, qui s’était autoproclamé président de l’île en 2002 et qui est resté au pouvoir jusqu’en 2007 avant de partir en exil. Sa situation judiciaire étant différente, il n’est pas concerné par les restrictions imposées à Soilihi et Djohar.
Enfin, le communiqué précise que les personnes condamnées, si elles suivent les démarches légales appropriées, peuvent demander une grâce présidentielle, qui sera examinée en temps voulu. Cependant, cette invitation au retour a suscité des réactions mitigées parmi l’opposition, appelant le président Assoumani à agir de manière plus décisive pour résoudre la crise de confiance politique actuelle.
ANTUF chaharane
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