Les élections présidentielles et gouvernementales de 2024 aux Comores ont pris une tournure dramatique, illustrant un mélange tragique et comique de défaillances électorales. Le 15 janvier 2024 a marqué un moment clé dans cette saga, avec une conférence de presse tenue par les jeunes de Tsinimoipanga, dans la région de Domba, Grande Comore.
Le jours du vote, une vidéo diffusée sur plusieurs sites montrait ces jeunes affirmant qu’aucun vote ne se tiendrait dans leur village. Ils ont été vus empêchant l’accès l’acheminement des urnes dans leur village avec des pierres et des barricades. Ils ont même rapporté avoir rejeté les tentatives de négociation des autorités pour introduire des urnes dans le village.
Leur conférence de presse du 15 janvier a été l’occasion d’exprimer leur stupéfaction face aux déclarations de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), qui annonçait des votes dans Tsinimoipanga alors qu’ils assuraient qu’aucun scrutin ne s’était tenu. Les jeunes ont maintenu une vigilance constante pour empêcher toute activité de vote.
Ils ont défié la CENI de fournir des preuves de vote dans leur village, soulignant l’absence totale de bureau de vote à Tsinimoipanga. Cette situation soulève des questions sérieuses sur la validité des résultats électoraux et met en lumière d’éventuelles fraudes. Selon les jeunes, le fait que la CENI ait déclaré des votes dans un village où il n’y en a pas eu est une preuve flagrante de fraude et de mensonge, remettant en cause l’intégrité de l’ensemble du processus électoral aux Comores.
ANTUF Chaharane
Réagissez à cet article