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45 millions de dollars destinés au projet de relèvement Post-Kenneth et résilience

Le ministère de l’aménagement du territoire, à travers une unité de gestion de projet (UGP) a organisé le 15 juin, un atelier de partage avec certains agents de la direction des routes, de la protection civile et du commissariat du genre dans le but d’adopter un mécanisme de gestion des Plaintes et du plan d’actions sur les questions des violences basées sur le genre (VBG) du Projet de Relèvement Post-Kenneth et de résilience. Ce projet financé à hauteur de 45 millions de dollars a pour but de soutenir le relèvement d’infrastructures publiques et privées touchées par le cyclone Kenneth et d’accroitre la résilience face aux catastrophes naturelles et climatiques.

Deux ans depuis le passage du cyclone tropical Kenneth dans l’archipel. Ce passage a occasionné des dégâts évalués à 185 millions de dollars dont 36.5% relatifs au secteur de bâtiment et des travaux publics. Pour reconstruire le pays, le gouvernement a fait appel à ses partenaires pour un accompagnement et c’est la Banque Mondiale qui s’est manifesté en premier en accordant un financement à hauteur de 45 millions de dollars sous forme de crédit et de dons au profit du gouvernement à travers le Projet de Relèvement Post-Kenneth. « L’accord du financement fut signé le 25 décembre 2019 entre les deux parties », rappelle le ministre de l’aménagement. Ce projet doit contribuer au relèvement et à la résilience du secteur du logement, la résilience des zones côtières et sur la réhabilitation des infrastructures, la gestion intégrée des risques de catastrophes et sur les interventions d’urgence. « Les échanges des participants au cours de cet atelier vont nous permettre d’apporter les réponses attendues concernant la réussite du projet. Cet atelier qui traite le mécanisme de gestion des plaintes et du plan d’actions sur les violences basées sur le genre rentre aussi dans ce cadre », poursuit-il.

Le projet Post-Kenneth ne s’intéresse pas uniquement à la reconstruction des infrastructures des zones touchées. Il intervient également face à la forte augmentation de crimes sexuels et des violences contre les femmes et les enfants. C’est dans ce sens que le projet est en train de mettre en place un mécanisme de gestion des plaintes transparent et accessible à tous et sensible aux questions de violences basées sur le genre. Il était également question dans l’atelier de recueillir les commentaires et les préoccupations sur cette problématique. « Malgré les avancées significatives notées dans le domaine du genre et de l’autonomisation des femmes, ainsi que les différentes initiatives prises pour lutter contre toutes formes de violences à l’égard des femmes et des enfants en Union des Comores, un défi important reste encore à relever, pour dire que son département ne ménagera aucun effort pour accompagner le projet dans l’atteinte et la consolidation des objectifs visés par le Projet afin de contribuer à la concrétisation de la vision du Chef de l’Etat », rappelle le ministre.

Pour concentrer les efforts en vue de lutter les violences faites au genre, la représentante de la commissaire au genre explique que « des points focaux VBG, notamment les responsables communautaires des comités de veille seront appelés à renforcer notre système de signalement et de référencement ; pour que tous les cas de violences soient dirigés vers les services d’écoute pour des données fiables à l’élaboration d’état de besoins des cas et pour une meilleure prise en charge des cas de VBG ». Et d’ajouter que « A l’heure où je vous parle, un manuel de procédures opérationnelles nationales et de gestion des cas de violence est en cours d’élaboration et sera renforcé par une compilation des textes juridiques sera vulgarisé dans les prochains jours ».

Kamal Gamal/LGDC

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