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1998 aux Comores : décès de Mohamed Taki, épidémie de choléra et nomination d’Abbas Djoussouf comme Premier Ministre

Bienvenue dans cette nouvelle rubrique:   histoire des Comores.

Aujourd’hui nous allons  plonger dans l’histoire pour répondre à la question : « Que s’est-il passé cette année-là ? » Aujourd’hui, nous nous intéressons à une année marquante : 1998. Que s’est-il passé en 1998 aux Comores ?

Une épidémie frappante : le retour du choléra

En 1998, les Comores furent frappées par une épidémie de choléra. Après plus de deux décennies sans aucun cas rapporté, la maladie refait surface à Grande Comore en janvier 1998. L’épidémie se répand rapidement, et le pays enregistre un total de 7 851 cas entre janvier 1998 et mars 1999. Cette résurgence du choléra soulève de graves inquiétudes sanitaires et met en lumière les défis que les Comores doivent affronter en matière de santé publique.

Crise politique et vide constitutionnel

Cette même année, le pays est plongé dans une période de crise politique intense. Le décès du président Mohamed Taki Abdoulkarim, survenu le 6 novembre 1998, aggrave une situation déjà complexe. Depuis la déclaration unilatérale d’indépendance d’Anjouan et de Mohéli en 1997, les tensions séparatistes montent. Ces deux îles avaient exprimé leur désir de se rattacher à la France, une demande que Paris a refusée, accentuant ainsi les divisions internes aux Comores. Le décès soudain de Taki crée un vide constitutionnel qui exacerbe les défis de réconciliation entre les îles de l’archipel.

Qui était Mohamed Taki Abdoulkarim ?

Né le 20 février 1936 à Mbéni, Mohamed Taki Abdoulkarim a fait ses études à Madagascar puis en France, où il obtient un diplôme d’ingénieur en travaux publics. Sa carrière politique est marquée par des postes ministériels variés et un passage comme président de l’Assemblée fédérale des Comores de 1978 à 1984. Élu président en 1996, son mandat est marqué par des tensions séparatistes et des difficultés économiques. Son décès, dans des circonstances troubles, suscite des rumeurs de possible empoisonnement, rumeurs qui continuent à intriguer l’opinion publique comorienne.

Tentatives de réconciliation et turbulences politiques

À la suite du décès de Taki, le 22 novembre 1998, Abbas Djoussouf est nommé Premier ministre. Il forme un gouvernement comprenant des représentants d’Anjouan et de Mohéli dans le but d’apaiser les tensions. Cependant, sa légitimité est rapidement contestée, et son rôle dans la réconciliation nationale devient délicat, accentuant l’instabilité politique qui perdure jusqu’à la fin des années 1990.

Mais qui était Abbas Djoussouf ?

Abbas Djoussouf est une figure clé de la politique comorienne. Battu par Taki aux élections de 1996, il est finalement nommé Premier ministre . Durant son mandat, il s’efforce de promouvoir le dialogue et la réconciliation au sein d’un pays en pleine crise identitaire et institutionnelle.

L’année 1998 demeure gravée dans la mémoire collective des Comores, non seulement en raison des bouleversements politiques, mais aussi des épreuves sanitaires auxquelles la population a dû faire face.

ANTUF Chaharane 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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