Aux Comores, la lutte contre le choléra a pris une nouvelle tournure, marquée par une intensification des efforts des autorités pour endiguer cette maladie. Malgré plusieurs décès regrettables à la Grande Comore, une lueur d’espoir émerge avec l’annonce de zéro cas actuellement recensé. Ce bilan, à première vue rassurant, ne doit cependant pas occulter les difficultés rencontrées au début de l’épidémie.
Le combat contre le choléra a démarré sur fond de scepticisme, une partie de la population doutant de la réalité de l’épidémie. Cette incrédulité a été alimentée par certains membres de l’opposition, qui ont propagé l’idée selon laquelle l’épidémie n’était qu’une stratégie du gouvernement pour réprimer les contestations liées aux élections présidentielles.
Dans ce contexte complexe, les autorités ne se sont pas découragées. Elles ont redoublé d’efforts pour sensibiliser la population aux dangers du choléra et aux mesures de prévention. À Anjouan, une initiative remarquable a été mise en place : des ateliers de sensibilisation destinés aux autorités locales. Ces efforts ont été complétés par un marathon de sensibilisation dans plusieurs localités, dont la première étape a eu lieu à Salamani ya Uzini. Les responsables de la préfecture de Domoni, armés de détermination, ont arpenté les villages, allant de porte en porte pour rencontrer les villageois et souligner l’importance de la vigilance face à cette maladie.
Ce dynamisme des autorités souligne une prise de conscience cruciale : même si la situation semble s’améliorer, avec « zéro cas à Anjouan », cette étape n’est pas perçue comme une victoire définitive. Le combat contre le choléra aux Comores est loin d’être terminé, et la fin de l’alerte sanitaire est attendue avec prudence. La lutte continue, rappelant l’importance de la sensibilisation et de la prévention dans le combat contre les épidémies.
Said Hassan Oumouri
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