L’opération « Place nette » en cours à Mayotte fait suite à l’initiative « Wuambushu » de l’année dernière, visant à éliminer les bidonvilles de l’île et à déplacer massivement ses résidents. Cette nouvelle campagne prévoit la destruction de 1 300 habitations informelles dans les 11 semaines à venir, une mesure qui suscite de vives préoccupations parmi les communautés les plus vulnérables de l’île.
Les travaux ont déjà commencé dans le quartier de Doujani, au sud de Mamoudzou, où des engins de chantier et des véhicules militaires s’activent à raser les maisons précaires. Les débris résultants, tels que gravats, tôles et bois, sont chargés sur des camions pour être évacués du site.
Malgré les affirmations officielles qui tentent de justifier ces actions, les méthodes employées et les objectifs poursuivis restent identiques à ceux de « Wuambushu ». L’approche, décrite comme un « coup de poing », continue de cibler les zones de bidonvilles pour une expulsion massive de ses habitants. Cette stratégie sécuritaire et répressive est critiquée pour son impact dévastateur sur les populations déjà en grande précarité à Mayotte, créant ainsi un effet boomerang d’insatisfaction et de tension sociale.
Saïd Hassan Oumouri
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