Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, a effectué une visite à Mayotte du dimanche 5 au mardi 7 janvier 2025, trois semaines après le passage du cyclone Chido. Ce déplacement a particulièrement marqué les habitants du village de Handrema, le plus touché par la catastrophe.
Sur place, une habitante excédée n’a pas caché sa consternation face à l’absence des autres responsables politiques, déclarant : « Étonnamment, aucun autre dirigeant n’a daigné venir nous voir. Seule Marine Le Pen a osé se déplacer. » Bien qu’elle précise ne pas soutenir la présidente du RN, elle souligne que cette dernière a été la seule figure nationale à venir à la rencontre des sinistrés. « Je ne vote pas pour elle, mais il faut reconnaître qu’elle est venue, contrairement aux autres », ajoute-t-elle.
La même habitante a également critiqué le faible intérêt médiatique porté à la situation de son village, affirmant que « les médias ne se déplacent qu’aujourd’hui parce qu’elle est là ». Ce constat illustre un sentiment d’abandon ressenti par certains Mahorais, qui reprochent au gouvernement de ne pas avoir pris la mesure de la catastrophe.
Lors de sa visite, Marine Le Pen a critiqué le plan gouvernemental « Mayotte debout », le jugeant insuffisant face aux besoins criants des habitants. Elle a également abordé des thèmes sensibles comme l’immigration clandestine et l’insécurité, réaffirmant son engagement à soutenir la population locale.
Cette visite a ravivé les débats autour de l’attention accordée à Mayotte par les autorités nationales, alors que de nombreux habitants attendent toujours des actions concrètes pour leur reconstruction.
Said Hassan Oumouri
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