Les Comores figurent parmi les pays faiblement touchés par le VIH/Sida, avec une prévalence générale estimée à 0,03% chez les 15-45 ans selon l’enquête VIH 2023 et les données Spectrum 2021. Malgré ce faible taux, certaines pratiques à risque augmentent la vulnérabilité des populations clés, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (prévalence de 1,8%), les travailleurs de sexe (0,5%) et les injecteurs de drogue.
Depuis le premier cas détecté en 1988, la Direction de lutte contre le Sida (DLS) a enregistré 365 cas, dont 72 hommes et 58 femmes actuellement pris en charge. En octobre 2024, le pays comptait 30 nouveaux cas pour l’année en cours, après 24 en 2023 et 18 en 2022. La DLS estime que les populations clés concernées incluent 495 hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, 990 travailleurs de sexe et 232 injecteurs de drogue.
Face à cette réalité, Soulaimana Youssouf, directeur de la DLS, appelle à une mobilisation citoyenne pour intensifier le dépistage et freiner la chaîne de transmission. « Par rapport à ces chiffres, la population est appelée à dépister massivement », a-t-il déclaré.
Pour répondre à cette menace, la DLS multiplie les efforts, notamment par des campagnes de dépistage massif. Cependant, la faiblesse des moyens de protection demeure préoccupante. L’objectif est de sensibiliser davantage les populations à haut risque et la population générale, afin de prévenir une éventuelle propagation.
IBM
Réagissez à cet article