Jusqu’à ce que la société comorienne des hydrocarbures (SGH) décide autrement, les stations de services n’ont plus le droit dès aujourd’hui 14 avril de vendre de l’essence et du gasoil dans les jerricans. Pour le pétrole, les pompistes n’ont pas le droit de vendre plus de dix litres à une seule personne le même jour. Selon Oumara Mgomri, ceci n’a rien à avoir avec une pénurie des produits, mais il s’agit plutôt d’une stratégie pour lutter contre la spéculation en cette période de ramadan avec tous les risques sécuritaire qu’engendre cette pratique.
La société comorienne des hydrocarbures interdit à partir de ce mardi la vente des carburants tels que l’essence et le gasoil dans des jerricans dans les stations services. Cette interdiction tire son origine dans la vente des produits pétroliers ces derniers temps dans le pays. Lors d’une rencontre tenue ce mardi entre les hauts dirigeants de la société et les propriétaires des stations services, le directeur de la SCH, Oumara Mgomri tient à rassurer la population qu’il n’y a pas de pénurie.
« A voir les stations services débordées par des jerricans, on pense à une pénurie des produits pétroliers et pourtant ce n’est pas le cas. Pour éviter cette situation, les stations services n’ont pas le droit de vendre de l’essence et du gasoil dans des jerricans, pas le droit de vendre plus de dix litres de pétrole à une seule personne le même jour. Par contre les travailleurs en mer, ont droit jusqu’à 40 litres », déclare-t-il. Il annonce en retour que des agents de la société seront déployés dans toutes les stations pour veiller au respect strict de ces mesures.
Devant la presse, le patron de la SCH a précisé que l’objectif est d’empêcher que des clients emmagasinent des jerricans de pétrole pour le vendre à un prix démesuré. « La société vend le litre à ses clients pour 267 FC dans l’intention de faciliter la vie de la population. Donc il est inconcevable que des citoyens achètent du pétrole au prix normal dans les stations pour les revendre après à un prix inimaginable. Seule la SCH et les stations services ont le privilège de vendre les produits pétroliers », précise-t-il. Comme pour tous les syndicats de pêcheurs ou toute personne voulant vendre du pétrole, Oumara Mgomri a rappelé que la SCH peut accorder des agréments permettant la livraison et la vente de pétrole à un citoyen lambda voulant faire le marché ou à des associations coopératives comme les travailleurs en mer pour faciliter leurs activités.
Kamal Gamal/LGDC
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