
Les investigations sur le scandale de la citoyenneté économique aux Comores connaissent un nouveau rebondissement. Le directeur de la Sûreté nationale, Nassuf Kaissane, a été mis en examen pour faux et usage de faux par le juge d’instruction. En conséquence, il lui est interdit de quitter le territoire et d’entrer en contact avec les autres protagonistes de l’affaire. Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur a également été inculpé pour des faits similaires.
Ces mises en examen s’inscrivent dans le prolongement du scandale de la vente de passeports comoriens, qui avait éclaté à la fin des années 2010. Mis en place en 2008, le programme de citoyenneté économique devait financer le développement du pays en échange de la naturalisation d’étrangers, notamment des Bédouins apatrides du Golfe. Cependant, une enquête parlementaire en 2018 a révélé que des milliers de passeports avaient été délivrés en dehors des circuits officiels, entraînant des détournements massifs et des pertes financières considérables pour l’État comorien.
L’affaire avait déjà conduit à la condamnation de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. En novembre 2022, il a été reconnu coupable de haute trahison et condamné à la réclusion à perpétuité pour son rôle dans la gestion opaque et frauduleuse du programme.
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