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Une opposition de façade au service d’Azali ? Mzimba en première ligne

 

Une mise en scène politique ou un réel geste démocratique ? La réception, samedi dernier, d’une délégation de l’opposition parlementaire par le président Azali Assoumani suscite une vague de scepticisme. Cette opposition, conduite par le député Ibrahim Ali Mzimba, est accusée par de nombreux observateurs d’être une construction politique destinée à donner l’illusion d’un pluralisme, tout en servant les intérêts du pouvoir en place.

Mzimba, personnage controversé, a souvent été soupçonné de proximité avec le régime. Désormais propulsé en figure de proue de cette « opposition républicaine », il incarne pour beaucoup une stratégie de diversion politique. Une opposition douce, contrôlée, fabriquée pour occuper l’espace médiatique et institutionnel, pendant que la véritable opposition, populaire et enracinée, celle du parti Juwa, est marginalisée.

Le parti Juwa, rappelons-le, est historiquement l’un des mouvements les plus influents du pays. C’est lui qui a contribué à l’élection d’Azali Assoumani en 2016, après avoir soutenu la présidence d’Ikililou Dhoinine. Aujourd’hui affaibli par l’incarcération de son leader, l’ancien président Sambi, le Juwa reste cependant la principale force politique contestataire dans le pays.

« Notre objectif est de défendre le quotidien du peuple qui souffre. Nous ne pouvons pas nous contenter seulement de paroles », a affirmé Natuk Mohamed, secrétaire général de l’opposition parlementaire, tout en louant « la disponibilité et l’esprit d’ouverture » du président.

Le directeur de cabinet, Youssoufa Mohamed Ali, a de son côté annoncé un réexamen de la loi sur le statut du leader de l’opposition, en promettant un dialogue avec les partis politiques et la société civile.

Mais pour de nombreux citoyens, le décor est clair : une opposition docile, créée pour accompagner le pouvoir sans le contester véritablement. Une opposition de façade, avec Mzimba en vitrine, pour donner l’apparence d’une démocratie fonctionnelle, tout en écartant les voix réellement critiques.

ANTUF Chaharane

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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