En ce moment

Une fille malgache de 14 ans séquestrée, violée pendant 3 ans aux Comores donne naissance à 3 enfants

Elle n’avait que 14ans,
A Mahjunga, cette jeune adolescente était toujours scolarisée malgré la situation financière précaire de sa famille.

En 2014, alors qu’elle était encore au collège, en 4ème, pleine de projets pour son avenir, son destin bascule lorsque Zamir Jean Claude connu sous le nom de LAGERA lui a sauvagement volé son enfance, son innocence et ses rêves.
Cet homme, un retraité de l’armée française, a usé de ses moyens financiers pour amadouer la famille de la jeune fille.

Avec un discours chargé de l’espoir d’un avenir meilleur, il promit à la jeune fille de l’emmener avec lui aux Comores, là où elle pourrait poursuivre sereinement sa scolarité et ses études pour ensuite la marier à son fils qu’il a d’ailleurs montré en photo à cette dernière.
Pleine d’espoir et d’illusion d’une vie meilleure, la jeune fille était loin de se douter qu’elle quittait la précarité de sa famille pour pire encore !

A peine arrivée aux Comores, le cauchemar de cette jeunne fille commence : exploitée sexuellement alors qu’elle n’avait que 14ans, la jeune malgache voit son enfance partir en éclat à jamais lorsqu’elle devient une enfant mère en donnant naissance à son premier enfant.
En plus d’avoir perdu son innocence, cette jeune fille perd aussi sa liberté. En effet, son bourreau la laisse enfermée dans un foyer à Gnuma Milima Ya Mboinkou.

Les années passent, et en l’espace de 3ans, cette jeune fille est passée d’une enfant innocente à une prisonnière, mère de trois enfants.
Hormis pour accoucher de ces trois enfants, la jeune fille ne quittait pas les quatre mûrs de sa prison.
« Le puissant » LAGERA, comme si de rien n’était, faisait quant à lui ses aller-retours Moroni-Paris et revenait satisfaire ses besoins sexuels tout en maltraitant la jeune fille. Il avait pour habitude de la menacer avec des armes blanches et des armes à feu. Durant ses déplacements, des femmes et des hommes faisaient la garde de cette jeune fille, cette prisonnière.
Il était donc avéré que la plupart des habitants de Gnuma Milima ya mboinkou étaient témoins de ce que subissait cette jeune « femme », mais chacun d’entre eux s’est terré dans le silence et l’inaction.

Le Gynécologue de la jeune fille, du moins celui qui s’occupait de ses accouchements, le Dr KAMAL semble également avoir été au fait de ce que subissait cette jeune fille. À chaque accouchement de la jeune fille par césarienne, il organisait minutieusement sa prise en charge avec son bourreau, aidant ainsi à faire de cette jeune adolescente prisonnière et maltraitée, une jeune maman de trois enfants en l’espace de trois ans, à seulement 17ans.

Le mercredi 04 août alors qu’elle donne naissance à son dernier enfant, elle quitte l’hôpital le vendredi matin et LAGERA, son bourreau rentre d’un énième voyage en France le même jour dans l’après-midi.
Après avoir emmené sa prisonnière changer son pansement le mercredi suivant, il l’emmena par la suite à la gendarmerie de Mbeni.
La raison ? La jeune maman a laissé entrer la nièce de son bourreau craint de tous dans son foyer, et cette dernière y aurait voler certains de ses biens!
Voyant l’état de la jeune fille qui avait accouché seulement quelques jours auparavant avec une césarienne loin d’être cicactrisée, les gendarmes laisse la jeune femme partir, simplement, sans se poser de question sur son état.

15 jours après, le bourreau a mis à la porte cette jeune femme en pleine nuit. Cette dernière appelle le chef du village et l’informe de la situation lui disant que son « mari » l’avait chassé.
Le chef du village, complice par inaction de l’enfer de cette jeune femme, n’a pas eu l’air surpris, tant qu’il était au courant de ce qui se passait au sein de ce foyer. Ce n’était d’ailleurs pas la première fois que la jeune fille allait se plaindre à ce dernier chef des violences physiques et sexuelles auquelles elle faisait face. Il a donc appelé LAGERA, qui réfute formellement que cette jeune fille soit sa femme. Il intime alors à son interlocuteur de lui chercher un foyer où il n’y a pas d’hommes et de leur demander d’héberger la jeune fille, promettant une assistance financière en attendant la réouverture des frontières afin de pouvoir la renvoyer à Madagascar.

Dans ce drame, cette jeune malgache à l’enfance volée n’est malheureusement pas la seule victime : le traumatisme de ses enfants qui ont été témoins des violences subies par leur mère fait d’eux des victimes également. Un enfant de deux ans disant à celui qui porte son petit frère de bien le couvrir afin d’éviter que leur père ne vienne le poignarder à coup de couteau laisse imaginer l’ampleur du traumatisme et la cruauté de la violence avec laquelle ils ont grandi.

Finalement la jeune mère a dormi dehors cette nuit là. Le lendemain, une dame lui a offert les frais de transport pour se rendre à la police et dénoncer son bourreau. Ayant été une prisonnière pendant plus de trois ans, elle ne connaissait aucune des procédures pour déposer une plainte mais la jeune fille a cependant eu la chance de rencontrer une dame de Babadjani qui l’a emmenée avec elle. Grâce à cette femme et à sa famille, la jeune femme a pu porter plainte.

Par la suite, la brigade des mineurs s’est saisit de l’affaire. Le dossier est désormais entre les mains de la juge d’instruction et le malfaiteur se trouve à la maison d’arrêt, le temps de l’enquête.
Pour l’heure, la victime ainsi que ses enfants sont pris en charge par l’association Malezi.

Que justice soit faite pour cette jeune femme !

Soifia Hassani

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!