L’ambassadrice des États-Unis aux Comores, basé à Madagascar, a conduit une délégation, incluant un responsable des affaires de l’Afrique de l’Est, dans une série de rencontres cruciales avec divers acteurs politiques comoriens suite aux récentes élections de 2024. Ces entretiens ont inclus des discussions tant avec les membres du régime actuel qu’avec des figures de l’opposition.
Parmi les intervenants notables, Abdou Soeuf, ex-candidat à la présidence, s’est exprimé sur la nature des échanges entre l’opposition et la délégation américaine. Interrogé par les médias locaux, M. Soeuf a confirmé que plusieurs problématiques, notamment des accusations de fraudes électorales, ont été abordées. Cependant, il a choisi de ne pas divulguer les preuves spécifiques présentées à la délégation pour étayer ces accusations.
D’autre part, Mahmoud Daoud Kiki, également ancien candidat, a réagi aux rumeurs de son exil en affirmant qu’il était présent à l’investiture du nouveau président du Sénégal, démentant ainsi les allégations de fuite. Il a également commenté l’arrestation récente de M. Razida, porte-parole de la coalition de l’opposition, soulignant que l’opposition n’avait pas encore décidé de la marche à suivre pour sa libération, bien qu’un nouveau porte-parole ait été nommé.
M. Kiki a aussi critiqué les arrestations ciblant les opposants, en insistant sur le fait que les autorités devraient plutôt s’intéresser à une femme qui a été filmée en train de manipuler les bulletins de vote lors du scrutin. Cette affaire soulève des questions sur l’intégrité du processus électoral aux Comores et sur la réaction des autorités face aux preuves de manipulation.
Ces rencontres signalent une attention internationale croissante sur la situation politique aux Comores, où les tensions restent vives suite à un scrutin controversé. Les États-Unis semblent jouer un rôle actif dans la quête de transparence et de justice, alignant leurs efforts diplomatiques avec les principes démocratiques.
ANTUF Chaharane
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